Depuis un certain temps, le retour progressif des paysans est signalé dans les chefferies des Andisoma, Mobala et Basili, des entités du territoire d’Irumu, en province de l’Ituri. Ces retournés, majoritairement des agriculteurs, se battent pour survivre.
Ces agriculteurs qui avaient fui les hostilités des miliciens de la FPIC l’année dernière ne se sont pas contentés seulement de regagner leurs milieux de vie respectifs et rester bras croisés espérant venir les assistance humanitaire en compte-gouttes, plutôt de se lancer eux-mêmes dans les activités pour l’autoprise en charge.
On peut voir revivre entre eux les mouvements des allers et retours aux champs comme ils en avaient l’habitude l’autre fois.
Le comité de développement communautaire et d’appui aux initiatives locales, une ONG siégeant au sud d’Irumu rapporte à buniaactualite.cd ce jeudi 06 avril, avoir enregistré lors de sa dernière visite dans ces trois entités, plus de « cent et sept hectares » des champs cultivés, ce qui est encourageant.
Le coordinateur de cette structure estime que ces paysans éprouvent d’énormes difficultés à se procurer des semences faute de moyens. « Les pauvres paysans n’arrivent pas à acheter les semences dont une mesure communément appelée (bomba) de haricots qui se négocie sur place en quarantaine de mille francs congolais », explique Étienne Mwere.
Pour ce dernier, « la nécessité s’impose ». Les organismes et les personnes de bonne foi doivent s’y rendre d’urgence pour doter ces agriculteurs des semences de qualité pendant cette période agricole. « Les spéculations préférées restent : les haricots, le maïs, les arachides et le soja », a-t-il conclu.
Aimerance Ndjive