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    Au lendemain d’une attaque humiliante sur un convoi de véhicules sécurisé par l’armée congolaise et la Monusco sur l’axe Komanda-Luna dans le territoire d’Irumu en Ituri, faisant plus de 4 morts et 18 véhicules incendiés, le commandant adjoint de la Force de la Monusco a tenu à faire une mise au point.

    Dans un enregistrement vidéo posté ce jeudi 02 septembre 2021 sur le compte Twitter officiel de la mission onusienne en RDC, une phrase a retenu l’attention de la rédaction de buniaactualite.com

    En dépit de la réaction immédiate des FARDC et de la Monusco (après l’attaque ), nous n’avons que pu faire fuir ces assaillants ” affirme le Général de Division Thierry Lion.

    Des rebelles, soupçonnés être des ougandais de l’ADF actifs dans la zone, ont réussi à s’en prendre à un convoi d’environ 100 véhicules escorté en amont par des blindés des casques bleus, et en aval par l’armée loyaliste, une malheureuse réalité que beaucoup d’internautes n’arrivent pas à s’expliquer.

    Ensuite, après leur forfait, les assaillants se sont retirés aisément sans que les soldats congolais et ceux de la Monusco n’arrivent à les inquiéter.

    C’est en tout cas cette sorte d’aveu d’impuissance que fait le Général Lion lorsqu’il reconnaît que ses hommes “ n’ont réussi qu’à faire fuir l’ennemi ” au lieu de le poursuivre jusqu’à son dernier retranchement.

    Faire fuir l’ennemi et le laisser poursuivre tranquillement sa route pour planifier des attaques prochaines contre la population civile paraît tout sauf une bonne stratégie de protection des civils, mission principale des casques bleus.

    Encore que cette version du commandant adjoint de la Monusco selon laquelle les soldats onusiens ainsi que les FARDC “ ont réagi immédiatement ” après l’incident paraît contestable.

    Une rescapée de l’attaque dont le témoignage en Swahili, principale langue parlée dans zone a été largement partagé sur les réseaux sociaux, ne confirme pas cette version.

    “ Il n’y avait pas une présence de l’armée congolaise. Nous n’avons vu que les soldats de la Monusco et les rebelles, parmi eux des femmes et des enfants qui s’exprimaient en Kinyarwanda. Devant nous il y avait un seul militaire FARDC, il n’a pas pu réagir vue le nombre très élevé des rebelles ” a-t-elle témoigné.

    Il faut rappeler qu’en l’espace d’un mois, au moins trois attaques ont été rapportées sur des véhicules civils sur cette très fréquentée route nationale numéro 04, véritable épine dorsale des échanges économiques entre les deux provinces voisines de l’Ituri et du Nord-Kivu, placées d’ailleurs depuis 4 mois sous un état de siège.

    La Rédaction

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