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    La situation sécuritaire reste encore volatile dans les chefferies des Ang’hal, groupement Ang’hal 2 et des Mokambo, notamment aux groupements Ruvinga et Are en territoire de Mahagi, dans la province de l’Ituri. Une précarité qui semble diviser l’administration territoriale et les députés provinciaux, élus de cette région. 

    La semaine dernière, la violence a connu une montée crescendo dans le groupement Ang’hal 2 faisant mort d’hommes à Kingili, des maisons incendiées et un déplacement massif de la population. À la suite de ces événements malheureux, l’administrateur militaire du territoire de Mahagi s’était déplacé pour apaiser la situation.

    Mercredi 08 mai dernier, dans un message relayé par sa cellule de communication, le colonel Jacques Disanoa annonçait que la situation était sous contrôle et que la justice faisait son travail pour que les fauteurs de trouble soient punis.

    « Vu l’urgence, j’avais directement convoqué une réunion du comité local de sécurité. Dans cette réunion, il y avait les chefs des Ang’hal et celui des Alur-Djuganda. Parmi les chefs des groupements, seul celui de Jupakanya n’était pas présent… La réunion s’est soldée par un accord de cohabitation pacifique entre les deux entités. J’avais laissé aux chefs de sensibiliser leur population sur la cohabitation pacifique… », affirmait l’administrateur militaire du territoire de Mahagi dans cet audio commenté par buniaactualite.cd.

    D’un côté, l’autorité territoriale a rassuré que tout était déjà revenu au calme. Il a par ailleurs insisté sur la possibilité pour la justice de s’entremêler pour que tous ceux qui ont commis des actes infractionnels ne restent pas impunis.

    « Pour le moment, la situation est sous contrôle, les gens qui avaient commis ces abus là, entre autres le chef de groupement qui avait créé un mouvement insurrectionnel ainsi que le chef de village pour leur adhésion ; les gens qui ont adhéré à ce mouvement ne resteront pas impunis », a-t-il fait savoir.

    L’administrateur militaire défié

    Alors qu’il venait à peine d’affirmer que la situation était sous contrôle, au village Kingili dans le groupement des Ang’hal 2 où il venait de rentrer, ce sont des maisons qui partaient en fumées.

    D’après la société civile locale, des inciviques ont assailli ce village à la grande surprise de toute la population, créant une panique généralisée.

    « C’est une nouvelle que nous confirmons, Monsieur le journaliste. Des maisons ont été incendiées au village Kingili aujourd’hui (mercredi 08 mai) par des incendiaires. Cet acte que subit à nouveau notre groupement est une conspiration », lançait Abekani Henri-IV, sous-coordonnateur de la société civile dans la chefferie des Ang’hal.

    À l’issue de cette incursion, les sources dans la région avaient dressé un bilan provisoire de deux vieilles mamans tuées et de trois personnes kidnappées outre les maisons incendiées.

    Aucune communication officielle n’a toutefois confirmé cet incident.

    Les députés provinciaux à l’école des forces vives

    Ce vendredi 10 mai 2024, comme la société civile qui dénonce sans cesse, le caucus des députés provinciaux de Mahagi est sorti de son silence.

    « Pourquoi, après le passage des autorités sécuritaires et lat présence effective des militaires sur le terrain, la situation sécuritaire demeure toujours préoccupante ? », s’interrogent les députés provinciaux de Mahagi.

    Plus proches du gouverneur militaire de l’Ituri, ces députés provinciaux préfèrent lui adresser quelques paragraphes lui demandant notamment de « diligenter une enquête sur terrain pour dénicher les auteurs des troubles sécuritaires et les commanditaires afin de les déférer devant les instances judiciaires, car l’impunité est la cause des récidives. »

    Il est à noter que la situation sécuritaire en territoire mérite d’être suivie scrupuleusement pour éviter le pire.

    La rédaction

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