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    Alors que les motos commençaient à défier la décision de l’autorité urbaine sur leur circulation après 18 heures, question de pousser pour obtenir la levée de l’interdiction qui pèse sur elles, le maire de Goma insiste et persiste sur sa position.

    Dans un communiqué daté du mardi 19 novembre, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin a tenu à rappeler que cette mesure demeure d’actualité. « … rappelle aux taximen motards et autres conducteurs des véhicules automoteurs à deux et trois roues qu’aucune moto n’est autorisée à circuler au-delà de 18 heures », peut-on lire dans un communiqué du maire.

    Cette interdiction qui date du 10 janvier 2024 : le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin expliquait cette décision pour des raisons d’ordre sécuritaire et dix mois après, il recidive et maintient sa mesure.

    Dix mois après, pour quel résultat…

    Cette mesure salutaire au départ s’est transformée en tout sauf en endiguer l’insécurité. La ville de Goma navigue dans des eaux troubles avec une situation sécuritaire toujours volatile.

    Récemment, l’autorité urbaine a évoqué une situation « gérable » pour autoriser la tenue de la dixième édition du Festival Amani, qu’il avait interdit 72 heures avant ce retropédalage, ce revirement brusque dans la décision. Pourtant, les crépitements de balles font la loi dans les milieux environnants de la capitale provinciale du Nord-Kivu.

    Pour pallier cette mesure insuffisante, l’opération Safisha muji wa Goma est apparue. Ce scénario est loin de trouver la solution : dans ce rendez-vous hebdomadaire, il consiste à présenter des présumés criminels à la presse, question de rendre compte à la hiérarchie du travail mené.

    Dans le fond, la ville de Goma est loin de sortir du trou de l’insécurité. Des personnes sont toujours tuées, des maisons cambriolées et des armes résonnent durant toutes les soirées dans les quartiers environnants.

    L’autorité devrait combiner plusieurs stratégies qui mettent la population au cœur de ces actions, pour éviter des cas de justice populaire devenus monnaie courante afin de restaurer la confiance, actuellement en crise, entre les autorités et la population.

    Guerschom Mohammed GM

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