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    Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) envisagent à lancer une opération d’envergure contre les éleveurs Mbororo armés présents illégalement dans le Haut-Uele, province du Nord-Kivu du pays.

    C’est ce qu’a annoncé le Major Nestor Mavidisa Kamba Mayoyo dans un communiqué publié jeudi, dont une copie a été obtenue par buniaactualite.cd ce lundi.

    Cette décision fait suite à une mission d’inspection et de commandement du Lieutenant Général Musunzu Pacific, commandant de la 3ème zone de défense, dans le secteur opérationnel Uele. Le 12 juin, le général s’est entretenu avec des représentants des éleveurs Mbororo et les forces de défense et de sécurité de Nambia.

    L’objectif était de sensibiliser ces populations transhumantes à l’importance de se conformer à la législation congolaise concernant le port d’armes de guerre, l’acquisition de terres et la régularisation de leur séjour en RDC.

    Une situation préoccupante

    La mesure rappelle une situation sécuritaire tendue dans le nord-est de la République Démocratique du Congo. Les territoires de Faradje, Dungu, Watsa, Rungu et Wamba sont particulièrement touchés par la présence de ces éleveurs Mbororo, originaires principalement du Tchad, de la Centrafrique, du Cameroun et du Soudan.

    Depuis des décennies, ces groupes nomades se sont installés dans les forêts du nord de la RDC. La préoccupation majeure réside dans le fait que ces groupes seraient en possession illégale d’armes lourdes, ce qui représente une menace directe pour la sécurité des populations locales. Le cœur du conflit est l’accès aux terres de pâturage, que ces éleveurs tentent souvent d’obtenir par la force ou l’intimidation.

    Les enjeux de l’opération

    La population congolaise, ainsi que les autorités coutumières, dénoncent depuis longtemps l’occupation et les abus commis par ces groupes armés. Face à cette situation, l’armée congolaise envisage désormais une offensive pour rétablir la paix et l’ordre.

    L’entrée illégale d’étrangers armés sur le territoire congolais pose un grave problème de souveraineté pour la RDC. De plus, la présence de ces groupes armés transfrontaliers complique les relations avec les pays voisins.

    Cependant, une opération militaire n’est pas sans risques. Elle pourrait entraîner des déplacements de populations, des pertes civiles et un risque d’escalade du conflit dans une région déjà fragile. L’enjeu central reste le contrôle des terres et des ressources pastorales, dans un contexte de faiblesse institutionnelle. L’armée aura la lourde tâche de garantir la sécurité des communautés locales tout au long de cette opération.

    Benjamin Vita

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