Le phénomène fille-mère commence à prendre une allure inquiétante dans le territoire de Watsa en province du Haut-Uele. Des jeunes filles contractent des grossesses et sont également contraintes de mettre un terme à leurs études.
Il est difficile actuellement de parcourir quelques centaines de mètres dans ledit territoire, sans rencontrer ne serait-ce qu’une fille mère. « Autres temps, autres mœurs» dit-on. Cet adage trouve son sens dans cette partie de la province du Haut-Uele.
Le taux de ce phénomène fille-mère est à plus de 65 % à Watsa. Cette révélation est de la secrétaire du service Genre, famille et enfant en territoire de Watsa. A la base de cette situation, explique-t-elle, l’irresponsabilité et le manque d’emploi des parents.Par ailleurs, elle indique que la réinsertion sociale d’une fille mère est possible du fait qu’il y en a qui ont su, après avoir donné naissance, reprendre le controle de leur vie et certaines se sont distinguées notamment dans un domaine donné.
Elle encourage les filles mères à reprendre le chemin de l’école. Des initiatives pour contrecarrer ce phénomène seront bientôt déclenchées sur place.
« Nous, au niveau de notre service, nous avons déjà quelques partenaires qui peuvent être dans les jours, organiser des conférences-débats au tour de cette situation et créer des centres de formation, nous disons aux filles mères que la réinsertion sociale est possible qu’elles ne perdent pas espoir et aux filles qui n’ont pas encore mis au monde de se protéger, de privilégier les études », a-t-elle indiqué à buniaactualite.cd
D’après un constat fait, moins de garçons finissent par épouser les filles qu’ils ont rendus mères. Pour la simple raison qu’ils étaient des enfants inconscients, incapables d’opérer un choix judicieux de leurs futures épouses, entendons souvent de la bouche de ces hommes qui qualifient leurs actes d’accident de parcours. Triste réalité de la vie ! La région de Durba est la plus touchée par ledit phénomène.
Roméo Patient Lokana