Une grève radicale et indéterminée secoue la sous-division de l’enseignement primaire, secondaire et technique de Djugu 2, située à Kpandroma, depuis le 7 mars 2025. Cette grève fait suite au non-paiement des salaires des enseignants depuis trois mois par la Caritas Bunia, gestionnaire financier de cette zone éducative.
Plus de 20 000 élèves sont contraints de quitter les bancs scolaires et de retourner chez leurs familles, sans qu’aucune solution ne soit trouvée à ce jour. La situation inquiète particulièrement la coalition associative COARDHO, spécialisée dans la défense des droits de l’homme.
Cette organisation craint des conséquences graves pour les enfants de la région. Selon son coordonnateur à Djugu Nord, Ngandru Ngabu Benjamin, les enfants, laissés sans activité éducative, risquent de tomber dans des pratiques dangereuses telles que le travail forcé, les mariages précoces, ou l’exploitation dans le commerce. Certains se tournent vers les commerces, tandis que d’autres sont poussés vers des mariages précoces. Les élèves finalistes se retrouvent sans perspective pour leurs examens, alerte-t-il.
Des parents d’élèves se sont également exprimés sur la situation, exprimant leur inquiétude face à l’impact de cette grève sur l’avenir de leurs enfants.
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Il est important de souligner que cette grève n’est pas un cas isolé. Depuis le début de l’année 2025, cette sous-division a connu trois grèves successives sans qu’aucune issue favorable n’ait été trouvée.
La population appelle les autorités provinciales et nationales à intervenir rapidement pour éviter une crise éducative majeure.
John Marry Ndika