Dans un contexte où les crises éducatives se succèdent et où les revendications des enseignants se heurtent à des promesses non tenues, Gode Mpoyi, député à l’Assemblée Nationale, a récemment secoué le débat public en lançant un ultimatum au gouvernement : « Payez les enseignants ou dégagez ! ».

Cette déclaration, faite lors d’une séance à la Tribune de l’Assemblée Nationale, résonne comme un cri de ralliement pour des milliers d’éducateurs en détresse et met en lumière des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’éducation dans le pays. Les mots de Mpoyi résonnent avec une force particulière dans un pays où les enseignants, souvent en première ligne de la formation des générations futures, sont confrontés à des retards de paiement et à des conditions de travail précaires.

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En affirmant que le gouvernement doit assumer ses responsabilités, il soulève une question fondamentale : comment peut-on espérer bâtir une société prospère sans investir dans l’éducation et en négligeant ceux qui en sont les piliers ? Cette déclaration iconoclaste ne se limite pas à une simple critique des dysfonctionnements administratifs.

Elle interpelle également la conscience collective sur l’importance de l’éducation pour le développement socio-économique. Mpoyi fait écho à un sentiment largement partagé : les enseignants doivent être traités avec dignité et respect, non seulement en tant que professionnels, mais aussi en tant que gardiens du savoir.

En lançant cet appel, Gode Mpoyi ne cherche pas seulement à se faire entendre, mais à inciter à l’action. Son discours met en exergue l’urgence de la situation et la nécessité d’une réponse rapide et efficace de la part des autorités. Les retards de paiement des salaires des enseignants ne sont pas qu’un simple problème administratif.

Ils engendrent des conséquences désastreuses sur la qualité de l’éducation, la motivation des enseignants et, par conséquent, sur l’avenir des élèves. L’ultimatum de Mpoyi pourrait bien être le catalyseur d’un mouvement plus large en faveur de l’éducation. En rappelant au gouvernement ses responsabilités, il invite les décideurs à considérer l’éducation comme une priorité nationale plutôt qu’un simple budget à réduire en période de crise.

Sa déclaration pourrait inciter d’autres parlementaires à s’unir et à revendiquer des réformes significatives dans le secteur éducatif. Gode Mpoyi, par sa déclaration audacieuse, ne fait pas que dénoncer une situation injuste ; il pose les bases d’un débat essentiel sur l’éducation et l’avenir du pays. En appelant à une action immédiate pour garantir la rémunération des enseignants, il souligne l’importance de la responsabilité gouvernementale envers ses citoyens.

Dans un monde où l’éducation est souvent reléguée au second plan, sa voix s’élève comme une invitation à réévaluer nos priorités et à investir dans l’avenir de notre société. Le message est clair : l’éducation mérite mieux, et ceux qui la portent doivent être soutenus et valorisés.

 

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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