En Ituri, le lieutenant général Luboya N’kashama a prêché l’amour, le pardon, la réconciliation et le patriotisme ce vendredi 2 août 2024 à l’occasion de la Journée nationale du génocide congolais (GENOCOST).
Pour la deuxième fois consécutive, la RDC a rendu hommage à plus de 12 millions de Congolais tués principalement à l’Est du pays depuis 1998. En Ituri, un culte œcuménique a été organisé autour du gouverneur de province à l’esplanade du Gouvernorat.
« Aujourd’hui, c’est un grand jour. Nous nous rappelons de notre histoire qui n’a toujours pas été meilleure », le lieutenant général Luboya N’kashama, dans la peau d’un pacificateur, unificateur et réconciliateur, prend la parole. Dans son speach d’une vingtaine de minutes, l’autorité provinciale s’attelle sur le pardon, l’amour, la réconciliation pour mettre fin aux violences.
» Nous devons nous interroger nous-mêmes, si nous voulons donner de sens à cette journée. Qui sommes-nous ? (…) Ituri, c’est la seule province où j’ai vu 4 cultes. C’est aussi la seule où il y a aussi autant de violences« , poursuit l’autorité provinciale.
Ses mots sont clairs : le gouverneur militaire partira, mais s’il n’y a pas le pardon, la réconciliation, ça sera la même chose. Le chef de l’exécutif provincial célèbre cette date comme le jour de la prise de conscience par tous.
De l’autel, le patron de l’état de siège, un régime qui date de plus de 3 ans pour restaurer la paix et la sécurité, notamment en Ituri, s’en va devant le drapeau congolais. Entouré des membres du Comité provincial de sécurité, il dépose sa gerbe de fleurs en mémoire de toutes les victimes.
« Condoléances à tous les Ituriens qui sont morts et qui continuent à mourir », a chuté Luboya qui se félicite et rend hommage aux éléments de défense et de sécurité qui ont rétabli l’accalmie à 87 % dans les territoires de l’Ituri.
C’est la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, qui accueille les cérémonies officielles de cette commémoration sous la présidence de Judith Suminwa, première ministre en RDC.
Verite Johnson