La récente appréciation du franc congolais (FC) face au dollar américain est le résultat direct et exclusif de l’action de la Banque centrale du Congo (BCC). C’est ce qu’a affirmé sans détour le gouverneur de l’institution monétaire, André Wameso, lors d’un point de presse tenu mardi à Kinshasa.
« Je voudrais d’abord fixer l’opinion sur une chose : c’est que l’appréciation observée depuis maintenant quelques semaines sur le marché de change est l’œuvre de la politique monétaire appliquée par la Banque centrale du Congo », a déclaré le gouverneur Wameso.
Il a même précisé, dans une communication relayée par l’Agence Congolaisede de presse que : « J’allais même dire que c’est exclusivement grâce à cette politique monétaire qu’il y a appréciation du taux de change. »
La crise de mi-2025 expliquée
André Wameso est revenu sur la période de dépréciation observée au milieu de l’année 2025, identifiant la source du déséquilibre. Selon lui, la pression sur le taux de change provenait d’un mécanisme défaillant dans la constitution des réserves obligatoires.
Ces réserves étaient initialement libellées en francs congolais à un taux fixe de 1 999 FC pour un dollar. Or, avec la dépréciation progressive de la monnaie nationale, ces réserves sont devenues insuffisantes pour couvrir les dépôts en devises.
Ce désajustement a engendré une surliquidité sur le marché, augmentant de facto la pression à la baisse sur le franc congolais.
Pour corriger cette situation et ramener l’équilibre sur le marché de change, la BCC a dû prendre des mesures énergiques.
« Pour corriger cette situation, la BCC a resserré sa politique monétaire », a expliqué le gouverneur.
Suite à cette phase de resserrement, l’institution a initié, ces dernières semaines, un processus d’assouplissement maîtrisé. Crucialement, la Banque centrale a également procédé à des injections ponctuelles de devises sur le marché pour garantir la stabilisation du taux de change et maintenir la confiance des opérateurs économiques.
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Cette stratégie combinée de resserrement puis d’assouplissement ciblé, couplée à l’intervention directe en devises, est donc, selon André Wameso, la seule responsable du revirement positif sur le marché de change. Elle confirme la détermination de la BCC à user de tous ses instruments pour assurer la stabilité macroéconomique de la République démocratique du Congo.
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