Déplorant la recrudescence de l’insécurité au Sud-Kivu, la nouvelle dynamique de la société civile dans cette province de l’Est de la République démocratique du Congo a formulé quelques recommandations pour y mettre un terme.
Mais bien avant cette phase des recommandations, cette structure citoyenne cite la ville de Bukavu et quelques coins des territoires de cette province comme étant les principaux points chauds de cette insécurité.
« La NDSCI renseigne que depuis le début de l’année 2024 jusqu’aujourd’hui , il s’observe une insécurité dans la ville de Bukavu tout comme dans les différents territoires caractérisés par des attaques nocturnes, des cas d’assassinat, des ramassages de corps sans vie, des cas de justice populaire, des cas de braquages des véhicules etc », écrit Wilfried Habamungu, porte-parole adjoint de la NDSCI.
Dans une dépêche parvenue à buniaactualite.cd ce lundi 08 janvier 2023, la NDSCI cite l’exemple de la commune de Bagira dans le quartier Cikera où le corps sans vie d’une femme a été ramassé le 1er janvier, alors qu’à Mulwa un homme d’environ 30 ans a été assassiné par balle.
Outre ces situations, un cas de justice populaire a été enregistré au quartier Cikonyi, alors qu’à Ciriri, le président de la société civile locale a été attaqué et menacé en cours de route.
Dans d’autres communes comme Kadutu et Ibanda, explique la même dépêche, on ne cesse d’enregistrer des cas d’insécurité liés aux éboulements des terres et des pertes en vies humaines.
Voici d’autres situations citées par la même structure :
° Dans le territoire de Kabare, précisément à Mululu, un jeune homme connu sous le nom de IRAGI CISWEKA a été assassiné par un militaire des FARDC le 5 janvier 2024.
° Dans le territoire de Kalehe, le corps de la journaliste Yvette Bahati, journaliste à la RTCM, a été ramassé le 5 janvier dans une toilette.
° Dans le territoire de Mwenga, le corps d’un homme a été ramassé au bord de la rivière Zalia.
° À Kamituga, monsieur Isangi, un homme, a été assassiné par balle par des militaires en armes et plusieurs personnes ont été blessées.
° Dans le territoire de Walungu, sur la route nationale numéro 2, des véhicules ont été pillés par des hommes en armes.
Pour mettre un terme à cette insécurité permanente, cette structure citoyenne recommande :
° Aux autorités ayant à charge la sécurité des habitants de s’investir pour diminuer l’insécurité au Sud-kivu.
° l’organisation des patrouilles mixtes dans la ville de Bukavu et pour le renforcement des dispositifs sécuritaires dans les différents territoires du Sud-kivu,
° l’installation d’un poste de police à Cikera et Mulwa en commune de Bagira et pour l’augmentation des effectifs de la police nationale congolaise dans les postes de la police du Sud-kivu,
° L’étude d’un nouveau plan de sécurisation de la population du Sud-kivu, elle demande aux autorités politico-administratives-militaires d’en faire une urgence, car il est inadmissible que l’insécurité batte record en ville comme dans le territoire.
° Elle demande à la population de la ville de Bukavu en particulier et celle du Sud-kivu en général de dénoncer tout mouvement suspect en collaborant avec les services de sécurité, à savoir l’ANR et la Police nationale congolaise.
Rédaction
