À Mambasa, malgré les multiples dénonciations et alertes des forces vives, le trafic de drogue et l’exploitation des enfants persistent dans certaines entités, notamment dans le groupement Babila-Teturi.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi 14 juin, la nouvelle société civile congolaise (NSCC) du groupement Babila-Teturi déplore la présence de filles mineures dans des maisons de commerce de boissons alcoolisées.
Selon cette structure citoyenne, les propriétaires de ces « nganda » emploient principalement ces enfants comme « appâts » pour attirer des clientèles masculines. Pour la NSCC, « cette pratique constitue une forme grave d’exploitation des enfants », en violation de la législation congolaise et d’autres instruments juridiques, rappelle Grâce Kakundo Kasamba, son coordonnateur.
À plusieurs reprises, des organisations de défense des droits humains dans le territoire de Mambasa ont dénoncé ce genre de pratiques : exploitation des enfants, proxénétisme et insécurité affectant le cursus scolaire dans certaines régions. Cette fois, la NSCC tape du poing sur la table :
« Vous avez un délai de 48 heures à compter de cette déclaration pour libérer immédiatement toutes les filles mineures se trouvant dans vos établissements », a lancé Grâce Kakundo, promettant de recourir aux autorités judiciaires en cas de non-respect.
Le commerce de chanvre : un autre fléau majeur
Alors que les autorités territoriales ont détruit près de 8 sacs de chanvre en début de semaine, la NSCC regrette la persistance de cette pratique dans la région.
« Nous condamnons avec fermeté la persistance de ce commerce, en particulier lorsque le chanvre est vendu à des enfants », insiste Grâce Kakundo.
La coordination de la structure lance un dernier appel aux trafiquants pour cesser cette activité. La NSCC affirme disposer de noms de personnes impliquées et menace de les dénoncer publiquement et de les traduire en justice.
Le commerce de chanvre pose non seulement un problème majeur de santé publique, mais il contribue aussi à l’insécurité.
Cette prise de position vise à contribuer à la lutte contre l’exploitation des enfants et le trafic de drogue dans cette zone minière, à condition que les autorités compétentes prennent des mesures strictes.
Rédaction