En mission à Mahagi depuis le lundi 21 avril, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC et conseiller en communication du gouverneur militaire de l’Ituri, a procédé à une évaluation de l’état de siège dans ce territoire.
Face à la presse locale, il a dressé un bilan globalement positif de la situation sécuritaire, estimant que l’état de siège, en vigueur depuis près de quatre ans, a permis des progrès notables dans plusieurs zones, de Mokambo à Ang’hal 2, en passant par Walendu Watsi, Djaladiga, Panduru et Djukoth.
Sur le plan sécuritaire, il a salué le retour au calme dans des localités autrefois sous contrôle de la milice Codeco, comme Djalasiga, Kambala, Ruvinga, Amee, Nioka, et Katanga. « Grâce à l’état de siège, ces zones jadis instables sont aujourd’hui pacifiées. La population peut désormais y vivre et dormir paisiblement », a-t-il affirmé.
Il a également mis en avant les avancées en matière de développement, attribuant ces progrès au leadership du lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama. « La stabilisation du territoire de Mahagi a permis la mise en œuvre du programme de développement local des 145 territoires. Des axes routiers comme Ngote-Djalasiga, Mahagi-Goli et Djalasiga-Aru sont désormais praticables, facilitant les déplacements des populations et le transport des biens », a-t-il souligné.
Cependant, le lieutenant Ngongo a reconnu l’existence de poches résiduelles d’insécurité, notamment dans les zones limitrophes du territoire de Djugu. Il a promis des opérations en cours pour les reconquérir. « Nous sommes en phase de stabilisation dans certaines localités. À Musongwa, Aree, Ruvinga, comme à Irumu, la paix reviendra. Là où la menace persiste, les FARDC interviendront », a-t-il assuré.
Interrogé sur la possibilité de doter Mahagi d’un bataillon autonome, Jules Ngongo a invité à la patience, rappelant l’engagement du général Ychaligonza à résoudre le problème de sous-effectif militaire dans la région.
Désiré Uwekmeno