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    Le nombre d’incidents visant les acteurs humanitaires dans l’Est de la République démocratique du Congo a connu une baisse en septembre 2025, selon le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), publié le 7 octobre.

    Au total, 46 incidents ont été signalés au cours du mois, contre 80 en août, soit une diminution notable. Mais cette accalmie statistique masque une réalité plus inquiétante : la gravité des faits enregistrés. OCHA fait état de 10 enlèvements et 3 blessés parmi le personnel humanitaire en septembre, un niveau jugé alarmant.

    Les types d’incidents observés restent similaires aux mois précédents. Les cambriolages, vols et intrusions représentent 37 % des cas recensés, tandis que les interférences et restrictions d’accès constituent 34 %. Les intimidations, menaces ou agressions concernent 25 % des situations rapportées.

    Ces chiffres traduisent, selon le rapport, une pression persistante sur les opérations humanitaires, marquée à la fois par des entraves logistiques et par des épisodes de violence directe contre les travailleurs sur le terrain.

    Sur le plan géographique, les incidents demeurent concentrés dans les zones les plus instables. Le Nord-Kivu à lui seul concentre 61 % des faits signalés, suivi du Sud-Kivu avec 26 %. Ces deux provinces restent les principaux foyers d’insécurité pour les organisations humanitaires. En comparaison, le Maniema et l’Ituri ont enregistré chacun 6,5 % des incidents, sans qu’aucun cas grave n’y ait été rapporté au cours du mois.

    Malgré cette légère baisse en volume, OCHA alerte sur la vulnérabilité croissante du personnel humanitaire opérant dans les zones de conflit, où les besoins d’assistance restent considérables mais les conditions de travail toujours plus dangereuses.

    Verite Johnson

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