Le long de la route nationale numéro 27, tronçon Tchai-Marabo surplombe deux « jolis » bâtiments : l’Ecole Primaire (Ep) Tinda et Kombokabo. Ces établissements mettent en avant « l’autre image » du territoire d’Irumu, très connu suite aux atrocités des groupes armés.
Les passagers qui avaient généralement une pensée noire sur ce tronçon, ont de quoi nourrir les yeux. Ces deux écoles que le Colonel Siro Nsimba décrit comme « bijoux» seront non seulement « la fierté de la chefferie des Basili mais aussi du territoire d’Irumu», a été remis officiellement au gouvernement congolais, le 3 juin 2024.
De Verite Johnson, notre envoyé spécial à Kombokabo :
12h59, le long cortège du gouverneur de province, contemplé par qui veut regarder, quitte Bunia pour Kombokabo. Une demi-heure après, la délégation de l’autorité provinciale est accueillie devant cette école primaire où se déroule la cérémonie « jumelée » de coupure symbolique de ruban.
Le premier regard est amoureux. À l’étage, ces deux écoles sont construites par la coopération germano-congolaise, fonds de consolidation de paix, FCP III, phase transitoire. Un projet de développement de la RDC financé par BMZ à travers le Kfw.
Il s’agit de 6 salles de classes, avec 2 blocs administratifs, une paillote, une toilette, une addiction d’eau avec les bornes fontaines dans le village renseigne le directeur programme de FCP. Autant pour l’école primaire Tinda. Au-delà des bancs scolaires, ces écoles sont également dotées de panneaux solaires.
Toute école qu’on ouvre est une prison qu’on ferme. C’est avec cette pensée de Victor Hugo que le responsable de la province éducationnelle illustre la valeur de cette école. Une première intervention de FCP en Ituri avec ce programme du gouvernement congolais appuyé par le gouvernement allemand, à travers le ministère du plan.
Le chef de chefferie des Basili, le chef du groupement Makabo, des habitants environnants sont présents à la cérémonie « jumelée » de remise à Kombokabo.
« Félicitations à la population d’Irumu », lance, d’entrée de jeu, le Lieutenant Général Luboya N’Kashama qui veut que le territoire de Djugu notamment, se serve d’exemple de ce territoire « où les habitants cohabitent », malgré les différends.
“Une occasion de vous demander d’arrêter, arrêtez pour vos parents, vos enfants. Ceux-là que vous tuer, sont vos pères, vos mères. Personne au monde ne peut vous comprendre (…) Donnez l’occasion aux enfants d’étudier et pour nous rendre fiers demain ”, a exhorté le chef de l’exécutif provincial dans les propos recueillis par buniaactualite.cd
Si vous détruisez cette école, c’est que vous ne voulez pas le meilleur lendemain de vos enfants, martèle Luboya. De Kombokabo à Tinda, il s’en donne à la visite de la deuxième école.
Là, des habitants environnants l’attendaient. Le patron de l’état de siège, improvise un court meeting et ne rate pas l’occasion de prêcher la paix, la cohésion sociale, l’unité.
Les travaux de construction de ces bâtiments n’ont duré qu’une année. Le coût total n’a pas été révélé (malheureusement) à la presse.
Rédaction