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    La réserve d’armée pour la défense RAD qui sera constituée des ex-combattants démobilisés par le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation P-DDRCS puis désarmés par l’armée, attend former en province de l’Ituri toute une brigade.

    La révélation est du directeur adjoint chargé des relations civilo-militaires dans le cadre de l’éveil patriotique, ou mieux, RAD. Le lieutenant-colonel Emmanuel Libandi Ngabu compte plus sur l’apport des leaders communautaires pour sensibiliser les jeunes ituriens à intégrer la RAD pour atteindre une brigade d’au moins 3500 éléments.

    « Nous évoluons bien. C’est pour moi le moment de faire l’appel à tous les jeunes de l’Ituri de venir intégrer, parce que c’est pour leur intérêt. La paix, je crois, c’est quelque chose demandée à tout véritable patriote et à un véritable citoyen. Sans la paix, on ne peut pas développer notre province de l’Ituri. On fait appel à tous les chefs des communautés de l’Ituri, surtout les chefs des groupes armés, de faire confiance à la RAD », a-t-il fait savoir dans des propos recueillis par buniactualite.cd au café de presse organisé par le P-DDRCS le 11 décembre.

    Ici, l’objectif, argumente Emmanuel Libandi Ngabu, est de renforcer l’armée congolaise pour faire face à toutes les velléités des ennemis de la RDC, étrangers comme locaux, car détenant les armes d’une manière illégale en lieu et place de la police nationale congolaise et de l’armée.

    « La mission qu’on nous a donnée, c’est qu’on doit former 4 brigades. Ici, en Ituri, aumoins une brigade Avec ça, nous pouvons faire face devant notre ennemi, car nous sommes là pour renforcer les FARDC. Une brigade à 3500 personnes, donc 3 bataillons dans le cadre de manœuvre et un bataillon de QG », poursuit cet officier militaire chargé des relations civilo-militaires au sein de l’éveil patriotique ou, mieux, la RAD.

    Prêcher la paix après leur adhésion dans la RAD

    Auparavant désarmés par les FARDC puis au P-DDRCS, un certain nombre d’ex-combattants ont adhéré officiellement dans la Reserve Armée pour la Défense RAD vers la fin du mois de novembre 2024.

    À Diango, site pilote où l’activité s’était déroulée, ils étaient plus de 170 ex-miliciens qui ont fini leur processus normal de désarmement. Certains ont décidé de regagner la vie civile pendant que d’autres ont choisi d’être des réservistes pour contribuer à la défense de l’intégrité territoriale.

    Une satisfaction pour le coordonnateur national adjoint chargé de mobilisation et de recrutement au sein de la RAD, qui explique que l’adhésion dans cette réserve est volontaire et révèle que cette unité est la première à être constituée sur toute l’étendue de la RDC.

    Certains éléments ayant volontairement adhéré à la RAD en avaient profité pour prêcher la paix et le soutien à l’armée dans les territoires protagonistes de l’Ituri, notamment Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa. À les en croire, cette prise de position permettra la reprise des activités scolaires, l’agriculture et,voire, la fréquentation mutuelle dans les entités insécurisées.

    Nickson Manzekele

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