Il est temps de faire respecter le Code du travail dans ses dispositions relatives à la protection de la main-d’œuvre nationale. Une délégation du ministère national de l’emploi et du travail est en mission d’inspection à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
En effet, les recrutements de travailleurs des expatriés se sont multipliés et ils se font en violation des dispositions des règlements du pays, RDC.
Préserver le travail des nationaux qui sont souvent défavorisés au profit des étrangers est une nécessité. Venue de Kinshasa, la délégation gouvernementale veut s’assurer de la bonne application des dispositions légales relatives à la protection des emplois des nationaux face à la concurrence des étrangers.
« Contrôler la régularité et l’utilisation de la main d’œuvre des étrangers qui sont éligibles à la garde du travail, mais aussi relever les infractions et dresser un procès-verbal y relatif », a déclaré à buniaactualite.cd le professeur Aimé Bongeli, conseiller chargé de la sécurité sociale au cabinet du ministre de l’emploi et du travail.
Une mission tripartite secrétariat général (faisant partie de la délégation), inspection générale du travail, division provinciale de l’emploi et du travail et de l’inspection du travail en Ituri qui va durer jusqu’à deux semaines.
En juillet 2024, le gouvernement congolais avait lancé un moratoire de 60 jours pour contribuer à la protection des emplois au profit des nationaux contre la concurrence de la main-d’œuvre étrangère. La note d’information relative a été présentée le 12 juillet au Conseil des ministres par Ephraim Akwakwa Nametu, ministre de l’emploi et du travail.
Ce lundi 9 septembre à Bunia, devant la presse, peu après l’arrivée de la délégation, le professeur Bongeli s’attend à contrôler tous les expatriés sur le sol Iturien. Sauf ceux inclus dans le système des Nations Unies qui sont épargnés. Objectif, régulariser le travail de ceux-ci.
Chaque étranger doit avoir par exemple une carte de travail, l’autorisant à œuvrer sur le sol congolais. « Tous les étrangers doivent pouvoir préparer leur document et se conformer effectivement à la législation relative au travail en RDC », informe notre source.
Les opportunités d’emploi font aujourd’hui l’objet d’une forte concurrence de la main d’œuvre étrangère, à tel point que beaucoup de ces opportunités qui peuvent bénéficier aux Congolais sont occupées par les étrangers. Une situation à passer au crible en Ituri où des sujets chinois, somaliens, etc. sont de plus en plus actifs, notamment dans le secteur minier.
Ce contrôle vise aussi, poursuit Bongeli, à réactualiser les statistiques au-delà de protéger la main d’œuvre nationale face à la concurrence étrangère.
Verite Johnson