Le jeudi 22 mai, un immeuble en construction s’est effondré à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, suscitant une vive réaction du gouverneur, le lieutenant-général Luboya N’kashama. Présent sur les lieux du drame, il a pointé du doigt un « grave manquement » aux règles de construction et dénoncé une « grande légèreté » dans le respect des normes techniques.
Alors que la ville connaît un développement urbain, le gouverneur a insisté sur la nécessité de renforcer la rigueur dans les projets de construction. Lors de sa visite nocturne sur le site de l’effondrement, il a exprimé sa consternation :
« On ne peut pas commencer à bâtir comme ça surtout un immeuble comme celui-là. Il y a des normes à suivre. C’est une garde légèreté et voilà maintenant nous avons autant d’enfants, autant des travailleurs qui sont sous les décombres », a-t-il déclaré, mettant en doute la légalité du permis de bâtir.
À la mi-journée du vendredi, aucun bilan officiel n’avait été publié, mais plusieurs sources évoquent de probables pertes humaines. Huit survivants ont déjà été extraits des ruines, tandis que les opérations de sauvetage se poursuivent dans des conditions extrêmement délicates.
Le gouverneur a envoyé des engins pour faciliter les secours, mais les risques d’un nouvel effondrement rendent l’intervention périlleuse :
« Malheureusement ces machines ne peuvent pas travailler parce que l’immeuble est tellement fragile que si vous osez d’y toucher ceux qui seront sous les décombres seront encore plus en insécurité ».
Il a conclu en appelant à la solidarité et à la compassion faisant preuve de courage et à soutenir les familles touchées par ce drame.
Cet incident tragique relance le débat sur le contrôle des chantiers et l’encadrement strict des constructions dans les zones urbaines en pleine expansion.
Verite Johnson