Le président de l’Association de Défense des Droits des Autochtones dans le secteur kibali “A.D.D.A” en sigle basée en territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele, condamne les propos discourtois et des injures venant de certaines personnes qui se déclarent “des leaders” à l’égard du chef de secteur Kibali.
Jean Faustin Ataduma Kovozo l’a dit au sortir d’une rencontre avec les chefs coutumiers de secteur Kibali pour parler du développement du milieu, jeudi dernier dans la salle polyvalente de Surur à Surur.
“ Il y avait plusieurs points inscrits à l’ordre du jour dans cette rencontre, mais nous avons misé plus sur la menace qui pèse sur le chef du secteur par certains individus qui prétendent être des leaders, nous les avons reçu comme nos frères, mais aujourd’hui cette hospitalité risque de coûter la tête du chef”, a-t-il déclaré.
Il attire cependant l’attention de ces derniers sur l’usage abusif de la liberté d’expression qui peut déboucher sur la commission de certaines infractions. À l’en croire, il faut bannir la conception selon laquelle être leader donne droit à l’ injure, la diffamation et l’outrage. Il a de ce fait, invité ces leaders mais également les médias locaux à faire bon usage de la liberté d’expression.
“ Nous condamnons avec fermeté ce comportement indigne d’un vrai leader et constitue de l’infraction d’outrage, nous les mettons en garde à la prochaine occasion nous allons saisir la justice”, prévient-il.
Une initiative saluée par le chef de secteur kibali, Dieudonné Surur, qui par ailleurs souhaite un avenir radieux pour cette association.
“Je salue cette initiative des jeunes qu’ils aillent de l’avant, ce comportement propre à un pervers narcissique ne doit pas caractériser un vrai leader et porte gravement atteinte au sens élevé de ma dignité, pour parler du chef de secteur, il faut réfléchir à deux fois, tourner sept fois ses doigts au dessus de son clavier, bien choisir ses mots et faire une autocensure.”
Notez que c’est la énième fois que ce genre de dénonciation soit enregistrée dans la contrée. L’autre fois, le chef de secteur était monté au créneau pour fustiger l’attitude de certains leaders d’opinions qui font recours aux injures et calomnies contre son autorité dans leurs sorties médiatiques.
Roméo-Patient-Lokana