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    A l’issu d’une opération conjointe de bouclage menée la nuit de vendredi à ce samedi 19 décembre 2020 par l’armée et la police au village de Kotoni situé à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Bunia, en territoire de Djugu, au total 154 personnes ont été arrêtées.

    Parmi elles, on compte 16 miliciens de l’Alliance de libération du Congo ALC, une faction de CODECO qui préparait une nouvelle incursion dans la ville de Bunia.

    Ce même groupe avait déjà signé le 04 septembre dernier, une entrée spectaculaire au chef-lieu de l’Ituri, avant de se retirer à l’issu d’une négociation menée par les forces armées.

    Le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire qui livre la nouvelle à buniaactulite.com ajoute que 15 mineurs d’âge parmi les suspects ont été remis à la police de protection de l’enfance, tandis que les 123 autres civils seront relâchés et retournés dans leur village sans aucune autre forme de procès.

    Selon la même source, le bilan matériel fait état de 2 armes de type AK-47, un lot important de munitions et autres armes blanches, principalement des machettes et flèches empoisonnées, ont également été récupérés.

    Tout en appelant la population de cette contrée au calme et à vaquer librement à ses occupations, l’armée loyaliste met cependant en garde contre toute collaboration avec la milice de CODECO active dans cette contrée depuis décembre 2017 et responsable de plusieurs atrocités contre les populations civiles.

    Cette situation est vivement condamnée par une autre branche de CODECO dénommé Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais URDPC engagée dans les négociations avec le gouvernement congolais pour un cessez-le-feu.

    Dans un enregistrement audio partagé à plusieurs médias de Bunia, Bassa Zukpa, porte-parole de ce mouvement rebelle exige la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, menaçant de reprendre les hostilités.

    « Nous allons suspendre ce processus de paix si les plus de 150 sujets Lendu arrêtés ne sont pas immédiatement relâchés. C’est à cause des agissements pareils que nous avions pris les armes » affirme-t-il dans ce message.

    Il en a profité pour appeler le gouvernement congolais au respect de ses engagements, en prenant en charge l’alimentation et les soins médicaux de combattants de cette milice.

    Depuis juillet dernier, une délégation composée d’anciens seigneurs de guerre, tous de la tribu Lendu, a été envoyée par le président Tshisekedi pour négocier la paix avec les miliciens de CODECO.

    Des centaines de milliers parmi ces rebelles ont accepté de quitter la brousse et se sont regroupés dans plusieurs villages, sans aucune prise en charge, alors que le début de leur cantonnement, désarmement et démobilisation se fait toujours attendre.

    La Rédaction

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