Le député provincial Pierre Claver Bedidjo a dans une lettre adressée au ministre de l’intérieur et sécurité en séjour à Bunia, exprimé sa déception de voir que pendant une semaine de présence à Bunia d’une forte délégation du gouvernement central, les massacres se sont plutôt « amplifiés ».
« L’espoir que votre arrivée avait suscité s’est évaporé comme de la fumée » écrit-il, rappelant que durant cette présence, des attaques des assaillants ont été enregistrées dans plusieurs villages, notamment Sala, Lonyo, Deli, Lutsu, Saikpa, Lodza, Nyamamba, Cafe, Jina et Loga, faisant de cette période la plus « sanglante » depuis le début des tensions interethniques en décembre dernier.
Pire encore, selon cet élu de Djugu, la dernière attaque survenue la nuit de samedi à dimanche 11 mars dans la chefferie de Bahema Baguru a, entre autres, couté la vie à un chef traditionnel, Timothée Risasi.
« Pendant ce temps, vous poursuivez les consultations de différentes couches de la population iturienne », s’etonne-t-il, estimant que ces consultations « n’aideront à rien » car « personne ne lui dira la vérité » conclu M. Bedidjo
C’est depuis le vendredi 09 mars que le ministre Mova a foulé le sol de Bunia, accompagné de son collègue Crispin Atama Tabe de la défense nationale, du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, Maître jean Mbuyu ainsi que du commissaire général de la PNC, le General Amuli Bahigwa.
La Rédaction