Trois localités du littoral du lac Albert, en territoire de Djugu, parmi eux Curé, Gochukpu et Landa dans le groupement Penyi, secteur de Walendu Tatsi ont été la cible d’une attaque la matinée de ce vendredi 20 décembre 2019 qui a fait au total 13 morts et deux blessés graves.
L’identité des assaillants ayant opéré dans ces villages pose cependant problème.
Les premières informations qui attribuaient les attaques au groupe CODECO actif dans cette région depuis deux ans ont vite été contredites par deux rescapés qui ont été enlevés par les miliciens pour transporter leur butin avant de s’échapper et regagner Tchomia, principale agglomération de la contrée.
Apostolo Uzele, président local de la communauté Alur à laquelle appartiennent toutes les 13 victimes, qui cite les deux rescapés qu’il a rencontré, est en tout cas formel, ce n’est pas CODECO qui a mené l’attaque, c’est un groupe dénommé Sambaza.
« Ils disent qu’ils ne sont pas des CODECO, ils sont du groupe Sambaza et leur commandant d’opérations s’appelle Elisha » confie-t-il dans une interview exclusive accordée au permanent de buniaactualite.com dans la région.
M. Uzele qui poursuit les explications lui fournies par les rescapés, indique que c’est vers 20 heures locales que ces derniers ont réussi à s’échapper des mains de leurs ravisseurs, avant d’arriver à leur campement situé dans les montagnes surplombant le lac.
« Les miliciens qui ont attaqué les trois localités étaient au nombre de 32, parmi eux 29 armés de fusils et 3 autres en possession de machettes, tous habillés en tenues militaires et parlant le lingala » explique-t-il, ajoutant que l’objectif des assaillants était de « récupérer les vaches pour aller égorger » et qu’ils reprochent aux Alurs « d’occuper leurs terres » et que leur prochaine cible ce sont les localités de Datule, Mita et Tchomia.
Ce notable du milieu conclu son intervention par un appel aux forces de l’ordre à redoubler de vigilance et à déployer suffisamment des effectifs pour protéger les civils.
La Rédaction