Les rescapés de la récente attaque survenue au site des déplacés de la plaine Savo par les miliciens de CODECO traversent un véritable calvaire au centre de santé de Bule dans le territoire de Djugu.

Ils sont au total 18 blessés, en majorité des femmes et des enfants, qui sont internés dans ce centre de santé mais leur prise en charge médicale et alimentaire pose problème.

Avec des visages déprimés, ils sont entassés dans une salle commune sans lits, a constaté un reporter de buniaactualite.com qui s’est rendu sur place.

Dans cette structure médicale située à quelques 3 Km du site où le crime avait été commis, les premiers soins ont été assurés par l’ONG internationale Médecin Sans Frontières.

Pourtant le besoin reste énorme, renseigne le Docteur Charité Bandu, médecin responsable de ce centre de santé.

« Les besoins primordiaux sont toujours les soins de santé, les médicaments, la prise en charge surtout alimentaire et le soutien psychologique », indique-t-il.

Une situation qui préoccupe également l’équipe de Task Force envoyée en Ituri par la présidence de la République pour sensibiliser les groupes armés.

Pour Floribert Ndjabu l’un de ses animateurs, un plaidoyer s’avère nécessaire.

« Ils sont vraiment dans un état très critique et c’est vraiment une grande désolation. Nous passons que notre rôle sera d’abord de plaider que ces personnes soient pris en charge » a-t-il affirmé.

Survenu dans la nuit du 1er au 2 février 2022, ce drame qui selon la société civile, est le cinquième du genre enregistré dans un camp des personnes déplacées depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège, a fait 62 morts et une quarantaine de blessés dont certains ont été évacués d’urgence à Bunia par la Monusco.

Lire aussi : Djugu: au total 62 corps des déplacés massacrés au site de Bule seront inhumés

Marcus Jean Loika

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