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    Dans une déclaration largement partagée sur les réseaux sociaux ce dimanche 19 janvier 2020 et dont des sources dignes de foi ont confirmé l’authenticité, le groupe armé Ngudjolo actif depuis décembre 2017 en territoire de Djugu en Ituri exprime sa préoccupation de constater que le gouvernement congolais, à travers l’armée loyaliste, a « violé » de manière intentionnelle un prétendu accord qui aurait été signé entre les deux parties pour un cessez-le-feu qui devait ouvrir la voie à un processus de désarmement des miliciens en vue de la pacification de cette entité.b

    Selon ce document auquel buniaactualite.com a eu accès, plusieurs rencontres « officielles » on déjà eu lieu entre le groupe rebelle et les autorités congolaises, citant celle de Dyiro du 22 septembre 2019 comme étant la « plus sensible ».

    La partie gouvernementale aurait demandé, au cours de ces négociations, la cessation des hostilités contre les FARDC dans les zones contrôlées par la milice ainsi que l’ouverture d’un processus de précantonnement pouvant aboutir à l’intégration des assaillants au sein de l’armée nationale.

    De son côté, le groupe armé Ngudjolo, du nom de son chef de file, dit avoir exprimé comme revendications notamment, le retrait de l’armée nationale sur toute l’étendu du territoire de Djugu, la libération de tous les prisonniers détenus dans la prison centrale de Bunia pour participation à ce groupe insurrectionnel, le respect strict du cessez-le-feu convenu, l’arrêt de toute catégorie de tracasserie perpétrée par les soldats loyalistes contre les populations civiles ainsi que la prise en charge du groupe rebelle dès le début des négociations.

    Ce groupe rebelle, qui affirme avoir observé ledit accord de « bonne foi » en arrêtant toutes les attaques contre les positions militaires et en déployant plus de 300 parmi ses éléments au centre de précantonnement de Kpandroma, regrette que du côté gouvernement, la convention a constamment été violé.

    « Contrairement à l’accord de cessation des hostilités signé en date du 22 novembre 2019, le gouvernement a eu à nous surprendre par: l’arrestation de plusieurs jeune Bbale(Lendu) pris pour assaillants, des cas de violences sexuelles perpétrés par des éléments FARDC au village Andungbe, l’attaque suivie de l’incendie des maisons des sur plusieurs villages notamment Kpau, Lele, Kandate, Lokandiye, Sesele, Gobi, Keele, Tsoro…ainsi que l’attaque regrettable de notre troupe basée à Tsoro depuis le 13 janvier 2020 pourtant en pleine préparation pour le centre de précantonnement » peut-on lire dans le document signé par Lokana Lokanza Désiré, porte-parole du mouvement rebelle.

    Les hommes de Ngudjolo qui se demandent pourquoi le gouvernement congolais les avait inviter à signer un accord sachant qu’il n’allait pas le respecter, donnent un ultimatum de 7 jours pour s’exécuter, si non, le processus en cours de précantonnement à Kpandroma sera suspendu.

    « Pour finir, nous donnons au gouvernement congolais 7 jours à dater de la signature de cette déclaration (le 18 janvier), pour nous mettre au clair sur tout, dépassé ce délai bien précisé, nous devrons procéder immédiatement au retrait de nos troupes présentes au précantonnement et nous engager activement dans le rythme de brutalité adopté déjà par le gouvernement » conclut la déclaration.

    L’armée n’a pas encore réagi face à cette situation, mais déjà les hommes de Ngudjolo ont multiplié leurs incursions dans le territoire de Mahagi voisin où ils ont incendié la matinée de e dimanche le poste de police d’Amee avant de procéder au pillage systématique des biens de la population.

    La Rédaction

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