Un homme très proche du président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri et l’un de ses suppléants aux dernières élections a été abattu la nuit de lundi à ce mardi 02 juin 2020 par les miliciens de CODECO dans son village d’Aboro situé à 8km de Kpandroma en secteur de Walendu Pitsi.
« Il s’appelle Alimachon Tofwa Eliam, la fois passée il a réussi à s’échapper. Mais cette nuit 4 hommes dont 2 en tenue militaire et 2 autres en civil l’ont tué à la hache, ils n’ont pas tiré un seul coup de feu » explique l’honorable Siméon Banga Tchombe joint au téléphone par buniaactualite.com
Le chef de l’organe délibérant de la province raconte que tous les notables de Kpandroma et environs, entité où la milice de CODECO opère, ont dû fuir pour sauver leurs vies.
« Ils assassinent tous ceux qui s’opposent à leur idéologie guerrière, même le chef de secteur a fui pour se réfugier à Bunia, les chefs des groupements ne peuvent pas mettre leurs pieds dans leurs entités, plusieurs autres notables ont trouvé refuge soit à Ndrele, soit à Mahagi » explique le speaker de l’Assemblée provinciale.
Depuis quelques semaines, les miliciens ont multiplié des tueries parmi les membres de la tribu Lendu à laquelle la plupart d’entre eux appartiennent et dont beaucoup au sein de l’opinion soupçonnaient obtenir un soutien.
Le 22 mai dernier, un acteur politique de la société civile, Patrick Shako, lui même un sujet Lendu fortement engagé dans la sensibilisation à la paix, a été enlevé avant d’être abattu par la milice dans la région de Bambu.
Ce dimanche 21 mai, le député national Dheda Tikpa, élu de Djugu, a dénoncé la mort de 7 personnes et leurs corps calcinés, tous des sujets Lendu, parmi eux 4 conducteurs de moto et 3 clientes, au village Buba par les assaillants de CODECO.
La Rédaction
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Cette affaire de CODECO serait déjà résolue si le gouvernement central s’y était adonné avec vigueur.
Nous déplorons que malgré les massacres des populations civiles innocentes, les autorités de Kinshasa semblent plus préoccupés par les affaires de pouvoir que celles de la sécurité de la population iturienne qui semble jusque-là ambandonnée à la merci de ces sanguinaires de CODECO dont on ignore encore les commanditaires et ceux qui les apprivisionnent en armes et munitions.