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    Au lendemain du renouvellement du mandat de la Monusco par le conseil de sécurité des Nations-Unies, buniaactualite.com a effectué une descente pour receuillir les avis de la population dans quelques localités du territoire de Djugu affectées par les conflits armés.

    La plupart des habitants interrogés n’ont pas confirmé les accusations souvent récurrentes faisant état d’un probable appui des troupes de la Monusco aux assaillants de CODECO.

    Il y a quelques semaines, des informations relayées sur les réseaux sociaux et qui ont vite été démenties, ont fait état d’un ravitaillement en armes et munitions d’une position rebelle par un hélicoptère de la mission onusienne dans cette région.

    « Nous n’avons jamais vu cela » dément Dieudonné, un leader de la jeunesse trouvé au village Dhedja qui juge en même temps « importante » la présence des casques bleus dans son entité, malgré certaines défaillances.

    « La Monusco, surtout le contingent Bangladais basé à Blukwa intervient souvent si on l’appelle. Mais parfois avec retard » note-t-il.

    À Roo, une petite localité située à quelques kilomètres de Fataki qui accueille plusieurs déplacés internes ayant fui les atrocités dans leurs milieux depuis 2017, l’annonce du départ de la force Uruguayenne inquiète la population locale.

    « Les gens risquent de fuir suite à leur départ, ils sont trop méchants meme les assaillants ont peur de ces militaires, plusieurs fois nous avons été sauvé par eux » confie un déplacé retrouvé dans les environs.

    Malgré l’appui que les soldats de la paix assurent dans la protection des populations civiles, les avis demeurent mitigés concernant leur travail.

    Nombreux sont ceux qui demandent à l’État congolais de fournir beaucoup plus de moyens logistiques et financiers à l’armée nationale pour sécuriser davantage les localités isolées.

    D’autres reprochent à la force de l’ONU le fait d’avoir « concentré sa présence » aux environs des sites des déplacés en défaveur des populations restées dans les villages.

    « La Monusco circule beaucoup près des sites des déplacés, nous qui sommes restés dans les villages, nous ne sommes vraiment pas concernés. Ils ont plus de moyens que les FARDC et devraient être aussi plus mobiles » indique Jean-Robert un habitant de la région.

    Marcus Jean Loika

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