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    Une photo largement partagée sur les réseaux sociaux depuis le week-end montrait le leader de la milice CODECO active depuis 3 ans en territoire de Djugu et responsable de plusieurs atrocités sur les populations civiles, un certain Ngudjolo, présent à une cérémonie funéraire au centre commercial de Kpandroma située à plus de 80km au nord de Bunia.

    A ce sujet, buniaactualite.com a mené une enquête pour tenter de vérifier la véracité de cette information.

    Et le résultat est que c’est vrai, Ngudjolo a bel et bien pris part au deuil de Ndalo son frère abattu par l’armée il y a une semaine dans la localité de Tchele et dont le corps détenu quelques jours à la morgue de l’hôpital général de référence de Bunia a été acheminé sous haute escorte jusqu’à Kpandroma, lieu de l’inhumation.

    « Ngudjolo était présent à l’enterrement de son frère Ndalo, je l’ai vu de mes propres yeux » nous confie un notable de Kpandroma qui a requis l’anonymat.

    Nous avons essayé de savoir quelle relation il y avait entre les deux hommes, sachant que le défunt Ndalo a été présenté par l’armée comme faisant partie de la milice CODECO et l’un de ses grands financiers et ravitailleur en armes.

    « Tous deux sont issus du même village Bud’u, secteur de Walendu Tatsi, ainsi ils sont des frères. Aussi, Ndalo et un grand commençant de Walendu Djatsi là où Ngudjolo a résidé pendant plusieurs jours » explique notre source qui rejette cependant la thèse de l’armée selon laquelle Ndalo était un milicien.

    « Non, ce dernier ( Ndalo) fut un grand commerçant, acheteur d’Or. Même dans sa biographie lue avant son enterrement c’était bien mentionné qu’il fut un grand commençant. Même à la cérémonie nous n’avons vu que des civils à part Ngudjolo » a-t-il indiqué.

    Mais comment cet homme supposé être parmi les plus recherchés par les services de sécurité est parvenu à se promener à Kpandroma sans se faire arrêter?

    Eh bien l’explication est simple:

    « Non mon frère, il n’a pas été arrêté et il n’ y a pas l’armée à Kpandroma ni a Linga sauf à Jiba » affirme notre source.

    Tous nos efforts pour entrer en contact avec l’armée et obtenir sa réaction n’ont pas abouties.

    Une chose reste pourtant sûre, une partie du territoire national qui échappe à l’autorité de l’Etat est abandonnée entre les mains des rebelles n’ayant que pour seul objectif, tuer, piller, violer et incendier des villages.

    La Rédaction

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