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    Selon la société civile de la chefferie de Bahama Nord en territoire de Djugu, l’armée a suspendu les opérations contre les miliciens de CODECO responsables de plusieurs exactions contre la population civile dans cette région depuis décembre 2017.

    « Nous avons constaté que les militaires FARDC ont suspendu les opérations dans plusieurs positions » a confié à buniaactualite.com Charité Banza, son coordonnateur.

    C’est cette situation qui explique selon lui l’intensification par ce groupe rebelle des attaques observées actuellement sur le terrain à Djugu et à Mahagi causant la mort de plusieurs dizaines de personnes.

    La même structure confirme que plusieurs localités sont actuellement sous contrôle des rebelles dans cette contrée, les militaires loyalistes ayant quitté les lieux.

    « Sur 11 groupements que compte la chefferie de Bahema Nord, 1 seul est encore habité, les 10 autres sont sous contrôle des assaillants et la population locale a pris la fuite pour des villages plus sécurisés » indique M. Banza.

    D’autres témoins contactés affirment que les hommes de Ngadjolo ont érigé des barrières sur les axes routiers dans les entités qu’ils contrôlent et font payer des taxes aux passagers.

    Des autorités politico-administratives locales ont également pris la fuite pour se réfugier soit à Bunia soit dans d’autres agglomérations environnantes, craignant pour leur sécurité.

    « Les militaires sont visibles dans leurs positions mais ils ne mènent plus des offensives contre les rebelles. Ils se limitent à intervenir en cas d’attaque comme c’était le cas dernièrement à Kparangaza » a ajouté notre source.

    L’armée n’a pas été joignable pour donner sa réaction.

    La Rédaction

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