Plusieurs localités de la chefferie de Bahema Nord en territoire de Djugu, notamment Roo, Blukwa, Largu, Drodro, Maze et Tsé, ainsi que ceux du secteur voisin de Walendu Pitsi, entre autres Blukwa-Mbi, Gola et Lara en Ituri connaissent depuis le début de ce mois de février 2020 d’intenses patrouilles nocturnes du contingent bangladais de la Monusco, affirment à buniaactualite.com des sources locales.
Ces opérations visent principalement la sécurisation des dizaines de milliers de sites des déplacés internes menacés par les attaques de la milice CODECO active depuis décembre 2017 dans cette contrée.
Ceci fait suite à l’ultimatum de 7 jours lancé il y a quelques jours par la milice contre le gouvernement congolais sommé de respecter l’accord qui aurait été conclu entre les deux parties, faute de quoi des atrocités contre les populations civiles seront intensifiées.
Les autorités locales qui saluent cette démarche des casques bleus de l’ONU, souhaitent cependant que des mesures plus fortes soient envisagées pour neutraliser totalement les miliciens en vue d’un retour effectif de la paix.
Pilo Molindro, un des chefs locaux joint au téléphone, plaide pour des opérations militaires conjointes entre l’armée loyaliste et les soldats onusiens pour plus d’efficacité.
Plus de 200 miliciens de ce groupe CODECO précantonnés depuis un mois au site de Kpandroma dans cette même région pour un processus de paix négocié avec les autorités provinciales ont encore regagné le maquis sur demande de leur leader un certain Justin Ngudjolo, ce qui pousse nombreux observateurs à craindre l’intensification de la violence dans ce territoire où plus de 701 civils ont été tués selon un rapport des Nations-Unies et plus de 400.000 autres forcés de fuir leurs domiciles.
La Rédaction
