Le territoire de Djugu, en proie à une insécurité grandissante, traverse une crise humanitaire alarmante. Plus de 100 femmes et 10 enfants ont été tués depuis le début de l’année 2025.
Données exclusives fournies à buniaactualite.cd par le Bureau Genre, Famille et Enfants de Djugu. Parallèlement, les violences sexuelles atteignent un niveau critique, avec 125 cas documentés, un chiffre probablement sous-estimé en raison de nombreux cas non déclarés.
Les localités situées dans l’aire de santé de Mangala sont les plus touchées par ces violences. Ruth Biwaga, responsable du Bureau Genre à Djugu, explique cette hausse tragique par un effet domino : « Les statistiques des enfants augmentent parce que là où il y a la femme, on trouve l’enfant ».
Face à cette situation, Ruth Biwaga alerte sur l’urgence d’agir : « Il y a des cas isolés dans la communauté qui ne nous atteignent pas », reconnaît-elle, soulignant l’importance d’un meilleur recensement et d’une prise en charge renforcée des victimes de violences sexuelles.
L’insécurité, facteur aggravant
La recrudescence des violences s’inscrit dans un contexte d’instabilité chronique à Djugu, où les conflits armés favorisent les exactions. Pour les acteurs locaux, le rétablissement de la paix reste une condition indispensable pour endiguer ces violences.
Rédaction