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    Au lendemain d’une prise d’otage de près de 20 civils par la milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), des voix s’élèvent pour condamner cet agissement, survenu dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, depuis samedi 25 mars 2023.

    Le président de la communauté Akongo Nyali vivant dans le territoire de Djugu parle d’au moins 17 civils kidnappés, déplorant aussi d’autres cas d’enlèvements. Il a exprimé ses inquiétudes par rapport à la persistance de l’insécurité dans cette région minière.

    Les cas de kidnappings deviennent récurrents sur la route Mongbwalu. A Wazobo, nous avons enregistré le cas de tuerie d’un garçon, quelques temps après, une femme a été grièvement blessée par la CODECO. Un cortège de 4 motos est tombé dans une embuscade le vendredi, tous les conducteurs de ces motos sont portés disparus. Le samedi, 17 personnes ont encore été kidnappées ”, a-t-il regretté.

    Il plaide pour l’implication des autorités compétentes en vue d’obtenir la libération sans condition de toutes les personnes kidnappées. “ Cette route (Bunia-Mongbwalu) est devenue très problématique. Les gens sont dans l’insécurité. Nous demandons au gouvernement de faire un effort d’aider sa population ”.

    De son côté, Dundji Kulupa, un des notables du territoire de Djugu a aussi condamné la persistance de l’insécurité et la série de kidnappings des civils.

    Plusieurs cas d’embuscades sont enregistrés dans les zones minières. Entre Nizi et Iga-Barrière, la semaine dernière, il y a une voiture d’un jeune tailleur de Kobu qui est tombé dans une embuscade ”, s’indigne-t-il à nos confrères de Canal Révélation Bunia.

    Selon lui, la non réaction des autorités laissent place à une jungle, mettant la vie des civils en danger entre les mains des groupes armés dans le territoire de Djugu.

    Nous demandons à l’Etat de prendre en main ses responsabilités. Quand Zaïre attaque, il faut agir, quand CODECO attaque aussi, il faut agir. Quand il n’y a pas de réaction, ça risque de laisser voie à la violence ”, a-t-il souhaité.

    Si plusieurs sources parlent de 17 civils kidnappés dans la région de Bambu depuis samedi, d’autres par contre parlent d’au moins 18. S’il faut ajouter des taximen pris en otage quelques jours plutôt, ça renvoit à une vingtaine, le nombre de personnes enlevées. Rien n’a encore filtré sur les raisons de ce kidnapping, et la réaction des autorités militaires se fait encore attendre.

    David Ramazani

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