Dans une déclaration conjointe faite ce vendredi le 29 mars 2020 dont buniaactualite.com détient une copie, les communautés Hema, Alur, Mambisa, et Ndo Okebu du territoire de Djugu en Ituri ont convenu la suspension des journées villes mortes décrétées depuis mercredi pour protester contre la montée de l’insécurité.
Un ultimatum de 15 jours a par ailleurs été donné au gouvernement de République Démocratique du Congo pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de « génocide » dont leurs membres sont victimes à Djugu et à Mahagi depuis 3 ans.
Dépassé ce délai, ces organisations communautaires envisagent le recours à des moyens citoyens contraignants, y compris l’incivisme fiscal ou la légitime défense selon la loi.
Autre exigence, l’installation d’une base militaire dans la région et le positionnement des soldats FARDC à la limite entre les deux territoires ainsi que la déclaration d’un état d’urgence en province de l’Ituri.
Les journées ville-morte ont été décrétées le mardi dernier en mémoire de toutes les victimes des attaques accentuées par les miliciens de CODECO ayant fait plus d’une centaine de morts en deux semaines.
Rédaction.