Djugu : Des chefs Hema et Lendu notent une amélioration de la situation et appellent les déplacés à retourner dans leurs villages.

Le chef de la chefferie de Bahema Nord et son collègue de Walendu Tatsi, de passage à Bunia où ils ont rencontré les autorités provinciales, ont affirmé au cours d’un échange avec la presse, que depuis une semaine, la situation sécuritaire est en train de s’améliorer en territoire de Djugu.
« La situation est calme dans mon entité, à part quelques cas de voleurs de vaches qui ont investi le week-end la localité de Penyi et qui ont été pourchassés par les militaires, causant des morts. Mon collègue de Bahema nord est passé dans mon entité et il n’a pas été inquiété. Moi-même je suis passé par Fataki, Gina et IGA barrière, des entités Hema et je n’ai pas été inquiété » a déclaré Joël Mande, chef de secteur walendu tatsi, qui note un retour progressif des déplacés dans son entité et invitant les autres à rentrer.

De son coté, son collègue Pilo Molindro de Bahema nord loue le travail de l’armée et de la police pour ramener la sécurité.
« Depuis quatre à cinq jours on observe une accalmie grâce aux militaires FARDC et la police. Nous n’avons plus noté d’attaques, plutôt des déplacés qui retournent en provenance de Bunia, Tchomia et ailleurs. Nous demandons à l’Etat et aux ONG de les assister car ils ont perdu leurs maisons. A la paroisse de Drodro, même à mon bureau de la chefferie, à la Monusco, on a aménagé des salles pour les accueillir » a-t-il déclaré, ajoutant que la famine est une autre guerre qu’il faut éviter. « La période culturale commence, il faut que les gens rentrent cultiver » estime-t-il.

Samedi matin, le gouverneur de province faisait le presque le même constat, affirmant que depuis 6 jours il y a eu zéro mort lié aux attaques communautaires à Djugu, des propos que la société civile avait jugé de « mensongers » et « abominables », exigeant leur retrait.

La Rédaction