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    Pleurs, tristesses, regrets, désespoir pour les uns ; colère, frustration… pour les autres. Nizi, entité de la chefferie des Mambisa, dans le territoire de Djugu en Ituri, a traversé un samedi 14 septembre « sombre de son histoire ». Le chef Henry Juga Krilo a été inhumé sous de vives émotions. 

    Il a fallu presque deux semaines pour que ce chef de chefferie des Mambisa soit enterré, après être assassiné par des hommes armés. À Nizi, beaucoup d’invités ont été présents pour cette inhumation. Membres de la famille du défunt, la société civile de l’Ituri, des autorités coutumières, administratives, politiques, des députés, des proches et connaissances… pour lui rendre un dernier hommage.

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    « Notre chef bien aimé est parti, notre papa, notre guide… Ohhh mon Dieu ! », d’un ton de tristesse, larme aux yeux, a laissé entendre froidement un vieillard qui s’est invité à cette cérémonie inhabituelle à Nizi.

    Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile en province de l’Ituri, pense que la persistance de l’insécurité et la tuerie répétitive à Djugu, « c’est une honte pour nous », a-t-il dit lors de sa prise de parole pendant les funérailles. Il a prêché l’implication de tous dans la recherche de la paix.

    L’administration militaire sous état de siège en Ituri a été représentée par l’administrateur du territoire de Djugu. Ruphin Mapela n’a pas caché, lui aussi, ses profonds regrets. « Il a été pour nous un homme de sourire, de paix et de bonne relation », a-t-il mentionné dans son allocution.

    Occasion pour le député national Byaruhanga Uthike dans une correspondance d’insister sur un aspect. « Nous demandons une enquête éclairée sur cet événement malheureux afin que les auteurs soient traduits en justice », plaide-t-il.

    Quelques heures après l’assassinat du chef des Mambisa, le patron de l’état de siège dans le territoire de Djugu annonçait l’ouverture des enquêtes pour déterminer les auteurs de cet acte ignoble. Peu après, les premiers éléments d’enquêtes de l’Auditorat supérieur militaire de l’Ituri présentaient l’implication du mouvement d’autodéfense Zaïre dans cet assassinat.

    Malgré ces évidences, Dieudonné Lossa souhaite l’arrestation de tous les auteurs et de leurs complices. « Ce qui nous inquiète encore beaucoup plus est que nous nous empruntons à enterrer le chef sans que ces assassins ne soient arrêtés. Ce n’est pas normal », a-t-il regretté dans des propos recueillis par buniaactualite.cd.

    Le Parti politique pour l’unité et la sauvegarde de l’intégrité du Congo (PUSIC), par le biais de son président national, plaide pour l’implication effective du gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, dans l’imposition totale de la paix, mission première de l’État de siège en Ituri.

    C’est depuis le 01 septembre 2024 que cette autorité coutumière a été assassinée à Nizi, aux environs de 20 h, heure locale. Quelques éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) étaient également tombés dans une embuscade le même jour, éventuellement tendue par les mêmes hommes armés.

    Rédaction

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