Archives
    vendredi, 13 septembre 2024

    La région de Nizi, se trouvant à moins de 50 kilomètres de la ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, dans le territoire de Djugu est toujours dans une psychose « quasi généralisée » après la récente tuerie de 3 personnes, découpées à la machette dans leur champ par des présumés miliciens de la CODECO.

    Dans une entité où de nombreuses familles dépendent principalement des activités champêtres, la peur de se rendre aux champs est toujours permanente. Une psychose entretenue après la découverte de 3 corps de civils, visiblement torturés avant d’être tués dans leur champ.

    Publicités

    « Ces victimes ont été décapitées par les assaillants de la CODECO dans leur champ quand elles s’étaient rendues pour chercher leurs produits champêtres… Les corps ont été découverts ligotés », relate Jean-Paul Malo, répondant de la Société civile de la chefferie des Mambisa, qui revenait sur ce nouveau cas de tuerie dans la région.

    Un cas qui s’ajoute à un autre récemment documenté, toujours dans la région de Nizi, affirment des sources locales abordées par buniaactualite.cd. La peur devient ainsi quasi permanente, cette région s’enfonce dans la psychose.

    « La population de Nizi est plongée dans une émotion indescriptible », a souligné M. Malo, dans une déclaration relayée lundi 05 août sur les antennes de la Radio Candip, émettant au centre ville de Bunia.

    C’est le 3 août 2024 au village Tulu, se trouvant à la limite entre Nizi et Bakombe, que des hommes armés assimilés à ceux de la CODECO ont tué 3 personnes par machette. Parmi les victimes, il y a un homme âgé de 44 ans, père de 7 enfants ; une femme âgée de 42 ans, mère de 7 enfants et un jeune âgé de 22 ans. Ces personnes ont été enterrées le lundi 05 août 2024.

    Nizi-Bunia (Ituri)

    Aucune source officielle n’a encore commencé cette information. Cependant, face à cette situation, la société civile de Mambisa a adressé une série de recommandations aux hommes armés, aux autorités militaires ainsi qu’à la population locale.

    « Aux assaillants de la CODECO, qu’ils respectent leur acte d’engagement pour la cession des hostilités, car trop, c’est trop…; Aux forces armées de continuer à sécuriser la population, car le fait s’est passé à plus ou moins 40 m de la position des sujets chinois, où nous supposons avoir tous les dispositifs sécuritaires ; À la population de Nizi d’être prudente avant de se rendre dans leurs champs respectifs et de ne pas fréquenter les milieux insécurisés », a insisté le responsable de cette structure citoyenne.

    Dans certaines régions du territoire de Djugu et d’Irumu, l’accès aux champs demeure encore un véritable défi pour de nombreux habitants. Des efforts sont fournis par des autorités compétentes pour assurer le retour des déplacés dans leurs milieux naturels, mais certaines zones demeurent toujours presque « inaccessibles », « dangereuses » et « incertaines ».

    Rédaction

    Leave A Reply

    error: Content is protected !!