Face au délabrement de plusieurs tronçons routiers en Ituri, la société civile forces vives Coordination provinciale constate la « mauvaise foi » du fond national d’entretien routier, FONER, malgré « la mobilisation de l’argent nécessaire ».
L’insécurité, les conflits ainsi que les infrastructures sont les maux qui rongent le plus la province de l’Ituri. En plus de la tracasserie routière due à l’érection des barrières militaires, policières et des groupes armés, l’on note aussi la dégradation des routes nationales, provinciales et des dessertes agricoles.
Le regret pour la société civile : l’argent nécessaire est mobilisé, mais les routes ne sont pas réhabilitées. Certaines fois elles le sont, c’est sous le financement du gouvernement provincial.
Pour le seul mois de février 2024 pour le seul poste douanier de Mahagi, la société civile révèle que le FONER aurait gagné 1 788 700 dollars américains pour plus de 500 camions citernes entrant sur le territoire congolais.
« Si l’on considère que les travaux d’entretien en terre battue coûtent 3 500 dollars /km, seules les recettes du poste douanier de Mahagi pourraient entretenir environ 18 398 km de route durant trois ans sans faire allusion aux recettes perçues au compte de FONER dans le douanier de Kengezi Base et de Vura en territoire d’Aru », peut-on lire dans une lettre ouverte de la société civile adressée le 5 avril 2024 au directeur général du FONER.
Estimant « qu’il y a de l’argent », cette structure citoyenne constate « tout simplement la mauvaise foi de ce service en refusant de payer les travaux d’entretien routier ».
La société civile demande notamment à ce directeur général de communiquer les nouveaux axes ciblés pour l’exercice 2024. « Au cas contraire, elle n’hésitera pas à solliciter un guichet spécial de FONER exclusivement pour les travaux d’entretien des routes de l’Ituri ».
Le FONER promet de se prononcer ultérieurement sur ce sujet.
Rédaction