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    La province de l’Ituri, au nord-est de la République Démocratique du Congo, se retrouve quasiment enclavé dans un cycle de violences. La MONUSCO dit avoir dénombré au moins 1100, le nombre de civils tués dans cette partie de Janvier à décembre 2022.

    Bintou Keita qui revient de Kalehe (Sud-Kivu) où les inondations ont fait plus de 420 morts, était devant les journalistes de Kinshasa et ceux de Bunia, Goma et Bukavu en visioconférence dans le cadre de retrait de la MONUSCO. Dans son discours, la cheffe de la mission onusienne en RDC condamne des séries d’attaques qui ciblent les populations civiles dans la province de l’Ituri dont les principaux auteurs sont les miliciens CODECO et « dans une moindre mesure » le groupe Zaïre.

    Depuis décembre 2022 à ce jour (mai-2023), elle révèle que 518 autres civils ont été tués dans cette même province. 170 blessés et 1 million de personnes déplacées dont 700 000 provenant de Djugu.

    Je viens d’autoriser la publication d’un rapport sur la situation des droits de l’homme en Ituri en 2022. Ce rapport dresse un tableau grave qui nécessite un engagement immédiat et un effort collectif pour mettre fin à ce cycle des violences dans les populations civiles sont les premières victimes”, a-t-elle déclaré dans les propos recueillis par buniaactualite.cd

    En dépit des efforts des autorités à tous les niveaux, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC, justifie la montée des tueries par une « sorte de vide » laissée en Ituri après la résurgence des rebelles du M23 au Nord-Kivu qui a permis la relocalisation ou la concentration des efforts militaires pour faire face à cette agression étrangère.

    Néanmoins, pour ce qui concerne notamment les groupes armés locaux, Keita invite les auteurs à «cesser immédiatement » avec les violences et à poursuivre avec le dialogue pour un retour définitif de la paix et la cohésion sociale.

    C’est depuis plus de deux ans que la province de l’Ituri est sous état de siège. Un régime militaire instauré pour mettre fin à l’insécurité qui, malheureusement, semble perdurer.

    Rédaction

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