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    Une nouvelle escalade de la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) affecte désormais un pilier essentiel du développement : l’éducation.

    Selon un communiqué officiel de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) consulté par Buniaactualite.cd ce mercredi, le groupe rebelle M23 a récemment imposé une série de décisions unilatérales concernant la gestion des universités à Goma, dans la province du Nord-Kivu.

    Dans les zones sous contrôle du groupe armé, le M23 a exigé que les établissements d’enseignement supérieur rompent tout lien avec le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) basé à Kinshasa.

    En parallèle, la rébellion a nommé la conseillère du gouverneur rebelle comme responsable de la gestion des institutions universitaires, tandis que le gouvernorat s’est attribué la collecte des frais académiques, une tâche normalement assurée par le ministère de l’ESU.

    Face à cette situation, la ministre de l’ESU, le professeur Sombo Marie-Thérèse, a exprimé une vive condamnation. Dans une déclaration officielle datée du 19 mai, elle dénonce une tentative de déstabilisation de l’enseignement supérieur dans les zones occupées et un effort manifeste pour affaiblir l’autorité de l’État dans le secteur éducatif.

    Elle affirme que de telles actions constituent une menace grave pour l’avenir de la jeunesse congolaise et rappelle que son ministère ne reconnaît aucune autorité parallèle dans la gestion des universités.

    Elle appelle également les instances internationales chargées de l’éducation et de la protection des droits humains à intervenir rapidement pour mettre fin à ces dérives et soutenir les efforts visant à garantir un enseignement de qualité à tous les étudiants congolais.

    Dorcas Faya

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