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    Crise sécuritaire au Nord-Kivu : l’avenir éducatif de milliers d’enfants menacé à Bapere

    Les affrontements armés entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les groupes armés, notamment les ADF, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, ont des conséquences désastreuses sur la population civile. Parmi ces conséquences, la fermeture ou la dégradation de nombreuses écoles constitue une menace grave pour l’avenir éducatif de milliers d’enfants.

    C’est l’alerte lancée par Mbambu Luvuno Devotte, modératrice de l’Association nationale paysanne du Congo (ANPC). Selon elle, la détérioration de la situation sécuritaire a provoqué un exode massif de la population, forçant de nombreuses familles à abandonner leurs foyers et à se réfugier dans des zones plus sûres. Cette situation a entraîné une baisse considérable des effectifs scolaires dans plusieurs établissements de la région, notamment à Isigo, Somea et Ombole.

    « Ces écoles sont fermées depuis plusieurs semaines, faute d’élèves et d’enseignants », déplore Mbambu Luvuno Devotte. Même les écoles qui parviennent à rester ouvertes connaissent une forte déperdition scolaire. L’Institut Mambowa, qui accueillait environ 400 élèves l’année dernière, ne compte plus aujourd’hui que 223 élèves.

    Cette crise éducative a des conséquences humanitaires et sociales profondes. Privés d’école, les enfants sont plus vulnérables aux recrutements forcés par les groupes armés, à l’exploitation économique et à l’exclusion sociale.

    Pour faire face à cette urgence, Mbambu Luvuno Devotte appelle le gouvernement congolais à renforcer la sécurité dans la région et à mettre en place des mesures d’urgence pour garantir l’accès à l’éducation aux enfants déplacés. Elle demande également aux partenaires éducatifs nationaux et internationaux de s’impliquer pour sauver l’éducation des enfants.

    « Ces enfants sont l’avenir de notre pays », insiste-t-elle. « Il est impératif d’agir maintenant pour leur garantir un accès à une éducation de qualité, même dans les conditions les plus difficiles. »

    Elle propose l’approche de l’éducation en situation d’urgence pour réduire tant soit peu les risques auxquels sont exposés ces élèves privés de leur droit à l’éducation.

    Providence Birugho

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