Certains détenteurs légaux et/ou illégaux d’armes en font usage abusivement, notamment au chef-lieu de la province de l’Ituri. Des militaires FARDC qui échappent au contrôle sont aussi pointés dans la résurgence de la criminalité urbaine.
En pleine journée du 7 juillet 2024, 4 personnes étaient abattues dans un comptoir d’or en ville de Bunia par des hommes armés inconnus. Au quartier Hoho, quelques heures plus tard, c’est un élément FARDC qui a tiré à bout portant sur un jeune qui s’en est tiré avec des graves blessures.
Le lendemain, un agent de sécurité privé a été retrouvé mort dans son lieu de travail au bureau de l’organisation ALDI. Des incidents qui ont replongé la ville de Bunia dans le regret entre les 7-9 juillet.
« Ce n’est pas un secret »
Pour le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du gouverneur militaire sous état de siège en Ituri, « l’implication » de certains militaires incontrôlés dans cette criminalité urbaine « n’est pas un secret ».
Devant le lieutenant-général Luboya N’Kashama, les commissariats provincial et urbain de la police et/ou de l’armée ont présenté plus d’une fois des militaires parmi les présumés criminels arrêtés. Un exemple éloquent pour affirmer l’hypothèse du speaker de l’auteur provinciale.
« Ce n’est pas un secret. Lorsque nous arrêtons les malfrats, nous voyons aussi la main des militaires (…) Lorsque nous avons commencé à traquer même les kidnappeurs, alors, parfois, nous avons vu un élément indiscipliné et donc, ils sont toujours, parfois, en connivence », a affirmé Jules Ngongo dans une interview accordée à la RTS, une radio émettant à Bunia.
Pour les mettre hors d’état de nuire, l’armée dit être « sur le chemin des criminels ». La police annonçait avoir mis la main sur des suspects après le meurtre de 4 civils dans un cambriolage au chef-lieu de la province.
Verite Johnson