Photo ©Luc Malembe
Coordonnateur de l’Ong AVEPADI qui œuvre dans l’alphabétisation et l’apprentissage des métiers aux personnes adultes et promoteur de plusieurs écoles primaires et secondaires, il rejoint la société civile en 2006 d’abord comme vice-coordonnateur avant d’en prendre la tête quelques mois plutard, poste qu’il n’a plus quitté jusqu’à ce jour.
« J’avais remplacé à ce poste feu Bujo Buki qui venait d’être élu député national aux législatives de 2006. A cette époque, la société civile n’était pas encore bien organisée. Ce n’est qu’en 20014 que nous avons réussi à doter cette structure d’un règlement d’ordre intérieur qui prévoit un mandat de 3 ans une fois renouvelable. J’ai donc fini mon premier mandat cette cette année 2017 mais l’assemblée générale de ce jeudi 16 novembre a estimé à l’unanimité qu’il fallait me reconduire et toute mon équipe pour un nouveau mandat » explique-t-il, estimant que les 11 ans qu’il a passé aux commande des forces vives en province ont été un succès :
« Cette reconduction prouve mon niveau de leadership dans un contexte iturien où tout a tendance à être communautarisé. Je suis accepté par toutes les communautés » estime-t-il, assumant que son maintien a été régulier :
« A l’exception de quelques organisations hostiles et à la solde du gouverneur, 80 sur 84 participants ont opté pour notre reconduction. Mon échec aurait été interprété comme une victoire du Gouverneur vue la lutte que j’ai mené pour le décollage et la bonne gouvernance de l’Ituri »
La lutte, oui il l’a menée et de manière parfois qualifiée d’acharnée par se détracteurs. On se rappelle de plusieurs lettres d’alerte qu’il a eu à adresser en début de cette année aux autorités nationales concernant ce qu’il a qualifié « d’incapacité » du gouverneur Abdallah Pene Mbaka à faire décoller la toute nouvelle province de l’Ituri, suivi d’une pétition contre le même gouverneur dont l’issu se fait toujours attendre.
En mai dernier, une motion de défiance contre le chef de l’exécutif provincial déposée à l’assemblée provinciale par un député de l’opposition avait largement reçu le soutien du Coordonnateur Lalo mais s’est soldé par un échec.
Vue la méfiance qui s’installa entre les deux parties, le ministre de l’intérieur qui avait fait le déplacement de Bunia pour tenter d’apaiser la tension, avait recommandé un dialogue mais qui lui-même a accouche d’une souris.
« Je vais poursuivre cette lutte jusqu’à obtenir le départ de ce gouverneur incompétent et c’est la mission que l’assemblée générale m’a confié lors de ma reconduction » lance-t-il sur un ton ferme.
Marié et père de 5 enfants, ce quarantenaire a beaucoup d’ambitions :
« Je n’ai jamais voulu décevoir tous ceux qui croient que je défends bien la cause de la population. Après la société civile, je devrais poursuivre ma lutte ailleurs » conclu-t-il, sans donner plus de détails.
La Rédaction