Le nombre de personnes déplacées ne cesse d’augmenter dans la province du Nord-Kivu, pendant qu’il diminue dans celle de l’Ituri. Les deux sont placées sous état de siège à l’Est de la République démocratique du depuis plus de trois ans.
C’est ce qu’a révélé vendredi à Goma Bintou Keita, cheffe de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo, à l’issue d’une rencontre avec la Première ministre Judith Suminwa, en mission d’évaluation dans l’Est du pays. L’évolution de l’effectif de déplacés va de la période allant d’août 2021 à novembre 2024.
« Nous avons parlé des questions humaines, nous avons parlé, pour le Nord Kivu, de comment on pouvait faire une différenciation entre le nombre de personnes déplacées que nous avions en 2021 et le nombre de personnes déplacées que nous avons maintenant en novembre 2024 et nous avons aussi fait la même chose en ce qui concerne l’Ituri », a expliqué madame Keita avant de souligner que :
« Pour ce qui est du Nord-Kivu, on est passé de 1,8 million à maintenant 2,75 millions de personnes déplacées internes et pour ce qui est de l’Ituri, de 1,4 millions en août 2021 à 1,3 millions ».
L’Ituri et le Nord-Kivu sont confrontés à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, semant terreur et désolation au sein de la population. Des personnes sont tuées, des maisons incendiées, obligeant des milliers de civils à se déplacer dans des zones supposées sécurisées.
Des camps de déplacés sont parsemés de gauche à droite. Une crise humanitaire semble de plus en plus pendre corps. Des milliers de personnes ne bénéficient quasiment pas d’assistance.
Verite Johnson