Jouer dans un grand stade relevait autrefois du rêve pour nombreux Bunia. Ce rêve, Jeune Soldat l’a transformé en réalité. Le dimanche 12 octobre 2025 restera gravé dans les mémoires : Lokele Noir, a fait vibrer le stade de Kindia devant un public en liesse. Un moment historique, non seulement pour sa carrière, mais aussi pour la jeune génération.
Ce concert, véritable pari artistique, a marqué un tournant dans la scène musicale locale. En foulant la pelouse du stade de plus de 10 000 places, Jeune Soldat devient le troisième artiste à y livrer un concert après Demba Nyama Mkali et Saimon Cornel. Une consécration symbolique pour un jeune talent qui a grandi avec la musique comme instrument de résistance, d’unité et d’espérance.
Le stade de Kindia s’est transformé en une fête populaire. Dès les premières heures, des vagues de jeunes se sont dirigées vers le site, portés par la curiosité et l’amour de la musique.
En première partie, une brochette d’artistes locaux a préparé le terrain : Dol G, DJ Room, Kevine Gola, Justin Akapela, Jiro Kam’s, Sharna Crimi, Alain Bob, J-Five Matete, Leo Winner, et bien d’autres encore. Le podium, animé par Picard Luhavo et Zacharie Asimoni, a vu défiler toutes les couleurs musicales : rumba, hip-hop, afrobeat, humour etc.
Un petit incident a tout de même marqué la soirée. L’artiste MC Aka 47, bien que présent dans les gradins, n’a pas pu monter sur scène à cause d’un couac au niveau de la sécurité. Il faisait la queue avec Balca Ls Sheguey, SL. Sans solution, ces artistes seront obligés de faire chemin retour.
À 18h09, l’attente prend fin : Jeune Soldat fait son entrée triomphale. Mais à ce moment là, c’est d’abord Jiro Kam’s qui est annoncé ! Sa prestation ne durera qu’une brièveté : place à la tête d’affiche.
Le stade entier donne le ton. Jeune Soldat est là !
Sur scène, l’artiste livre un spectacle vivant et généreux. Il appelle ses pairs à le rejoindre : Avanacam, Ska Jeune, Jiro Kam’s, et d’autres viennent partager ce moment d’histoire.
Mais au-delà du show, l’événement a porté un message : celui de la cohésion sociale et de la paix. Dans un contexte où les blessures communautaires sont encore sensibles, la musique devient un pont, un espace où la jeunesse se retrouve sans distinction d’origine.
Le concert de Jeune Soldat n’était pas seulement un spectacle : c’était un acte d’unité, un cri d’amour pour la province et une célébration d’éveil culturel et patriotique d’une génération décidée à écrire une autre histoire de l’Ituri : celle de la fierté, du vivre-ensemble et de l’espoir.
Verite Johnson