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    La situation sécuritaire qui sévit, actuellement, dans la ville de Bunia et par ricochet sur l’ensemble de la province de l’Ituri nécessite une nouvelle évaluation de l’état de siège, ce régime militaire qui est dans sa troisième année depuis son entrée en vigueur le 6 mai 2021.

    Cette pensée est de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri, UNADI, quelques jours après le meurtre de 4 civils en plein centre ville de Bunia  et en pleine journée, mais aussi après l’assassinat d’un agent de sécurité de l’ONG ALDI en début de la semaine en cours.

    « Cela indique clairement que la situation sécuritaire n’est pas rose dans notre province de l’Ituri et aussi dans tous les autres territoires comme Irumu et Mambasa qui sont aussi sous pression des ADF et Mai-Mai », indique le président de l’UNADI qui estime : « Si cela s’avère très nécessaire, nous avons voulu que l’on évalue très rapidement l’état de siège à toute objectivité, à toute indépendance si bien qu’il y en a eu en août dernier ».

    Le dysfonctionnement du P-DDRCS/Ituri à la base de la non récupération d’armes auprès des renégats ?

    Cette corporation regroupant toutes les 21 communautés ituriennes attribue la montée de l’insécurité en Ituri à la circulation des armes, due notamment au dysfonctionnement du P-DDRCS, un programme mis en place par le chef de l’État pour récupérer les armes auprès de détenteurs illégaux.

    « Jusqu’aujourd’hui, le programme de désarmement n’est pas actif, ce qui fait que les activités ne marchent pas dans notre province. Raison pour laquelle nous recourons auprès de notre Gouvernement. Je crois que le moment est venu pour qu’elle prenne des mesures nécessaires pour la protection de nos populations », insiste Michel Méta, numéro de l’UNADI.

    À l’en croire, si les morts continueront à être comptés dans les territoires antagonistes, notamment Djugu, Irumu, Mambasa et quelques fois Mahagi, toutes les mesures comme l’état de siège…, mises en place par le chef de l’État pour éradiquer l’insécurité seront jugées d’« inefficaces » par la population issue de 21 communautés ituriennes et celle ayant choisi l’Ituri pour une deuxième province.

    « Ce que nous visons, c’est l’objectif zéro mort dans la province de l’Ituri. Et si les morts continuent à être enregistrés, ça veut dire que ces mesures n’ont pas encore trouvé les solutions nécessaires à cette population », renchérit-il.

    L’état de siège, la mise en place du P-DDRCS, la mutualisation des forces FARDC-UPDF, la Task Force…, sont là autant de mesures mises en exergue par Félix Antoine Tshisekedi depuis 2021 pour pacifier l’Ituri, mais dès lors, des groupes armés locaux naissent les uns sur les autres. Avec CODECO, FRPI, FPIC, Zaïre, Mai-Mai avant l’état de siège, l’Ituri possède sur ces derniers, entre autres MAPI, les autodéfenses issues de 5 communautés victimes, Tchini ya Tuna, présumée Djamukula Batu…, etc.

    Nickson Manzekele

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