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    Les actions annoncées par la Synergie des groupes de pression, mouvements citoyens et autres groupes sociaux de Butembo ont débuté ce lundi 1er avril 2025 avec une journée « ville morte » largement suivie. L’objectif : soutenir la présence des forces ougandaises (UPDF) dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), spécifiquement dans le territoire de Lubero, face à l’activisme du Mouvement du 23 mars (M23) et des rebelles ADF.

    Un centre-ville paralysé

    Le centre commercial de Butembo a été paralysé, avec la fermeture de nombreux magasins, écoles (surtout dans le nord de la ville), menuiseries et institutions financières. La circulation était également réduite. Seuls les vendeurs de produits alimentaires et les pharmacies sont restés ouverts, pour des raisons de survie et de santé.

    Des groupes de citoyens se sont rassemblés dans les rues pour discuter des enjeux de cette journée. Les avis étaient partagés : certains estiment que cette action interpelle le gouvernement sur la nécessité de soutenir l’UPDF, tandis que d’autres la jugent inutile, car elle valorise une armée étrangère au détriment des forces nationales (FARDC).

    Un soutien « nécessaire » selon les organisateurs

    La Synergie des groupes sociaux de Butembo se félicite du succès de cette journée, estimant que 80% de la population a respecté le mot d’ordre. « Nous avons ainsi sensibilisé le gouvernement à consolider son partenariat avec l’UPDF, le temps qu’il s’organise en interne pour endiguer l’agression du M23 », a déclaré l’ingénieur Kabambi Kananga Yves Célestin, porte-parole de la Synergie. Il a également appelé la population à ne pas critiquer la présence de l’UPDF, considérée comme un « mal nécessaire » face à la menace du M23.

    Après cette journée « ville morte », les organisateurs prévoient une marche pacifique du rond-point Njiapanda à la mairie de Butembo. Un mémorandum sera lu à cette occasion pour exprimer les revendications de la population.

    La présence de l’UPDF en RDC suscite des réactions. Si certains la considèrent comme essentielle pour lutter contre le M23, d’autres s’inquiètent de la souveraineté nationale et appellent au renforcement des FARDC. 

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    Cette journée « ville morte » témoigne de la complexité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et des divergences d’opinions quant aux solutions à apporter.

    Rédaction

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