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    Il s’est observée, ce mercredi 15 février 2023 dans une partie de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, une vive tension, occasionnant la paralysie des activités socio économiques et scolaires.

    A la base, une manifestation spontanée d’un groupe de jeunes, majoritairement des taximen, a été signalée au centre ville. Ils étaient descendus dans les rues pour protester contre la captivité de certains de leur membre par des hommes armés, identifiés aux miliciens de la FPIC dans la région de Mwanga (territoire d’Irumu), depuis mardi 14 février. Une façon pour eux d’interpeller le gouvernement congolais à assumer ses responsabilités.

    Des éléments de la police nationale congolaise et de l’armée régulière sont intervenus pour tenter de calmer la situation, en tirant plusieurs coups de sommation.

    Une manifestation couplée des tirs d’armes à feu a semé la panique au sein de la population. Plusieurs maisons de commerce ont fermé leurs portes, même certaines écoles ont fait retourner leurs élèves à la maison.

    Certains commerçants affirment même avoir perdu des marchandises, pillées probablement par des manifestants et ou par ceux qui ont profité de ce petit dysfonctionnement.

    Selon la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri, jusqu’à présent, 2 taximen demeurent en otages de ces assaillants.

    Depuis hier (mardi) à 10h jusqu’à ce moment, on a pas la nouvelle de ces taximen moto, leurs téléphones ne passent pas, même des informations par rapport à leur existence on en a pas … Si ces taximen ne revenaient pas en vie, nous craignons que la situation se dégrade davantage. Donc il y a lieu que le gouvernement nous aide à retrouver rapidement les 3 taximen, à retrouver les 3 motos qui sont parties ”, regrette l’ingénieur Dieudonné Lossa, renseignant parmi les 4, deux ont réussi à s’échapper de justesse.

    A l’heure actuelle, cette structure citoyenne plaide pour une implication urgente des autorités compétentes en vue d’aboutir à une solution dans un délai raisonnable. Pendant ce temps, la population est exhortée à manifester pacifiquement.

    Nous invitons les services de sécurité à aider la population à ne pas céder à aller faire n’importe quoi, mais plutôt de travailler dans le sens de consolider la paix. Nous invitons le gouvernement de l’état de siège de gérer cette situation avec la délicatesse ”, a plaidé M. Lossa.

    Jusqu’à présent, aucune autorité administrative ou encore policière ne s’est encore prononcée sur la question.

    David Ramazani

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