Une vive tension est observée depuis la matinée de ce jeudi 07 janvier 2021 entre les forces de l’ordre et la population du quartier Lengabo situé au sud de la ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.
Selon les informations à notre possession, depuis ce matin les habitants de ce quartier périphérique protestaient contre l’interpellation d’une soixantaine de personnes lors d’un bouclage opéré par les forces de l’ordre.
C’est cette situation qui aurait provoqué la colère des manifestants, l’un d’entre eux affirme même avoir été tabassé lors de cette opération.
Difficile de maîtriser la protestation, même le chef de cette entité a échappé à un lynchage, soupçonné par les manifestants en colère d’être à la base de ce bouclage opéré par les forces de l’ordre.
« J’ai appelé le Maire de la ville et le ministre de l’intérieur pour ma sécurité, ces manifestants ont voulu me lyncher, maintenant je suis en clandestinité. Ma faute est de les avoir interdit de manifester et je suis traité d’un complice » a déclaré Ginabo Capitaine, le chef de Lengabo joint par buniaactualite.com
Il a ajouté que c’est cette manifestation qui a dégénéré à un accrochage avec les forces de l’ordre qui ont tiré plusieurs coups de feu pour contenir la situation.
Du coup, les activités dans la partie sud de Bunia, les quartiers Police des frontières, Lengabo, Dele et Kindia ont tourné au ralenti et un important mouvement de la population a été observé.
La circulation sur la route nationale numéro 27 ainsi que sur la route Kasenyi ouvrant au lac Albert a également été coupé.
Des sources sécuritaires soulèvent quant à elles une probable infiltration des miliciens FPIC connus sous le nom de Chini ya kilima parmis les manifestants.
Aucun bilan n’est jusque-là avancé mais le corps d’un taximan atteint par balle à Dele est déjà dépêché par les services de sécurité.
L’armée et la police n’ont pas encore donné leur version des faits sur la situation malgré plusieurs tentatives de les joindre.
Marcus Jean Loika