« Streetism » ou mieux phénomène « enfants des rues » est une réalité à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Dans la rue, ces enfants sont vus en train de se droguer. Mais qui leur vend des stupéfiants ?
« Pathex» est la drogue préférée de ses enfants. Pourtant, ce produit n’est disponible que dans des boutiques à travers le chef-lieu de la province. Ces détenteurs des boutiques y sont pour quelque chose. Le parlement d’enfants remet en cause même la responsabilité de ces teneurs.
“ Un mineur qui part acheter des cigarettes, de l’alcool dans la boutique et on le lui donne, cet acte démontre la présence des mains des adultes ”, affirme David Kalume.
Avis contraire pour Pascal, petit détaillant au quartier Lumumba. Dans sa petite boutique, malgré les menaces de ces enfants, il ne cède pas. Son vœu est de voir tous les autres vendeurs faire autant pour « préserver la santé de ces enfants ».
Les pouvoirs publics ont pourtant l’obligation d’assurer la protection aux enfants en situation difficile, mais la réalité est bien contraire à Bunia. Pour y remédier, il y a peu, la Mairie annonçait son vœu de vouloir mettre en place, des mécanismes pour encadrer ces enfants.
En attendant, au chef-lieu de la province de l’Ituri, de nombreux enfants se retrouvent sans domicile et sans aucune aide de la part du gouvernement. Dans la rue, ils sont prêts à tout… même à se droguer.
Une enquête menée par buniaactualite.cd en mai 2023 par rapport à cette situation des enfants dans les rues a relevé que la précarité de la situation sécuritaire dans la province n’était que la partie visible de l’iceberg.
Certains de ces enfants se retrouvent à la rue après avoir été expulsés de leur maison, tandis que d’autres ont volontairement décidé de quitter leur domicile familial outre le déplacement suite à l’insécurité.
Quoi qu’il en soit, ils se battent tous pour survivre au quotidien dans les rues. Nettoyer les paraphyses des véhicules, faire la propreté dans certains restaurants, se droguer, demander à qui veut les aider, etc.
Pour les uns dans la rue, ces enfants continuent une autre forme d’insécurité qui pourrait éclater prochainement. Un motif de motivation pour le parlement d’enfants de mener des activités de sensibilisation auprès des enfants, parents pour l’avenir de ces enfants.
Grâce Kasemire