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    La cérémonie a été organisée à Bunia en présence de sa famille biologique, les représentants de différentes communautés de l’Ituri, des quelques confessions religieuses ainsi que des militants et cadres de son tout nouveau parti politique, la Force de résistance patriotique et intégrationniste du Congo FRPI/C.

    Pitchou Iribi, ancien chef rebelle au sein de la milice FRPI aujourd’hui devenue parti politique à l’issu d’un accord de paix signé avec le gouvernement congolais, a remercié Dieu pour sa grâce ainsi que tous ceux qui ont fourni des efforts en vue d’obtenir sa libération, après 15 ans passés successivement à la prison de Makala à Kinshasa, puis celle de la Haye aux Pays-Bas avant d’être retourné à Kinshasa pour être enfermé cette fois à la prison militaire de Ndolo.

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    M. Iribi a nommément cité Jean Bamanisa Saidi, actuel gouverneur de l’ituri, les députés nationaux et autres proches , une libération matérialisé par l’actuel président de la République Félix Tchisekedi dès son accession au pouvoir.

    Lui et ses compagnons, tous anciens seigneurs de guerre en Ituri, parmi eux Floribert Ndjabu, Germain Katanga et Matthieu Ngudjolo ont même reçus du chef de l’État la mission de venir négocier la paix avec tous les groupes de milices encore actifs dans cette province.

    L’occasion pour Pitchou Iribi de dénoncer les conflits qui continuent à sévir dans cette partie du pays après une horrible guerre interethnique qui avait opposé entre 1999 et 2003 les ethnies Hema et Lendu et qui avait conduit à leur arrestation, ainsi que celle de Thomas Lubanga de l’Union des patriotes congolais, UPC.

    « Qui sait que peut-être ceux qui ont payé de leur chair et de leur sang n’étaient pas le problème ? » s’est-il interrogé dans des propos recueillis par buniaactualite.com avant d’appeler la population à la cohésion et à une acceptation mutuelle.

    « Vingt ans plus tard, l’histoire est entrain de se répéter avec l’encre ensseglantée des ituriens versée sous le coup de la haine de l’autre comme si personne n’avait appris des leçons de l’histoire. Et ceux-là même qui hier étaient taxés de brûler la case sont aujourd’hui appelés à éteindre le feu » s’est-il étonné, avant de conclure par une exhortation :

    « Ituri nôtre chère province que nous avons tant désiré se meurt lentement de sa belle mort à cause de l’irresponsabilité , de l’inconscience, de la division, du rejet de l’autre, bref de la banalisation du mal et la communautarisation. L’accalmie précaire observé actuellement n’est qu’éphémère, c’est le peuple entier qui doit se mobiliser pour réclamer la paix, vecteur du développement ».

    Marcus Jean Loika

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