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    Abandonnée depuis plus de 5ans, la route de l’aéroport de Bunia connait un état de dégradation qui a inquiété plusieurs couches de la population si on en croit à leurs déclarations clairement exprimées.

    Route Aéroport. Photo© Ir.christian Shauri

    L’entreprise Ingegneria & Innovatione, en sigle I&I, qui exécute les travaux a affirmé la semaine dernière avoir reçu du Fond national d’entretien routier un acompte pouvant lui permettre d’amorcer les travaux d’asphaltage.

    Le montant perçu est cependant sujet à controverse. Alors que le vice-gouverneur de province affirmait sur certains medias locaux que I&I a déjà reçu 500.000$ pour amorcer les travaux, Daniel Licha, un des responsables de l’entreprise a lui parlé de 405.000$. Une différence de 95.000$ se dégage mais ceci semble passer inaperçu.

    En effet, selon le même responsable de I&I, le montant convenu avec le gouvernement central avoisine 1 million de dollar le km. Sachant que la distance totale de la route concernée est de 4km, seulement 10% du montant global a donc jusque-là été déboursé.

    Dans cette condition, la garantie que ces travaux seront amorcés et achevés en un temps raisonnable devient de plus en plus hypothétique.

    Devenue capitale de la nouvelle province de l’Ituri à l’issu du découpage territorial de juillet 2015 dernier, la ville de Bunia connait un réel problème de voirie urbaine. Toutes ses grandes artères sont en mauvais état malgré quelques efforts de réhabilitation faits par les autorités provinciales.

    Seulement 1,5 km du boulevard de libération, principale artère de la ville est asphaltée dans cette agglomération où la population en constante croissance est actuellement estimée à environ 800.000 habitants selon les chiffres de la mairie datant de 2015.

    Luc Malembe

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    1. je pense que ces travaux ne soient pas un sujet de détournement, mais toutes fois courage et pas le détournement

    2. Qui sait que les travaux seront achevés dans l’échéance ?
      En Afrique le detournement illicite des fonds est une monnaie courante; ce serait horrible d’entendre que les travaux d’asphaltage sont aux arrets.
      C’est une responsabilité morale, Il faut une vraie révolution des mentalités mais aussi, pour les bailleurs, repenser les mécanismes d’octroi de l’aide de manière à ce qu’elle soit directement gérée par les cibles elles-mêmes.

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